La LOI.
Le fondement des fondements, c’est la loi morale. La certitude, que si le monde a vécu l’intrusion du divin, celle-ci ne peut se justifier que par le « rapport moral » qui fonde l’emploi de la force comme principe actif, justification et moyens exclusifs de donner à la Loi une dimension et une portée universelles, seules susceptible de donner un sens à l’histoire. La proclamation de la Thora comme base de l’alliance avec le « Transcendant « et qui s’affirme, chaque jour dans le texte de la prière et se chuchote aux moments ultimes où la proximité avec l’I neffable, impose de rappeler, qu’en sa fin dernière, l’homme n’a d’autre vérité que Shéma Israël, Hachem Elokénou, Hachem éhad !
LE CULTE DES SACRIFICES (ou la PRIERE) 
Une fois affirmé que le principe premier est la Loi, encore faut-il savoir et connaître les modalités par lesquelles cette loi, ne transformant pas la faute en malédiction, permet de convertir la transgression en mérite. Le « fautif » sort renforcé de la confrontation avec la négation de la Loi, puisque au-delà de la faute commise, il a la conviction que disposer d’une stratégie de récupération, peut, seule, lui éviter la « damnation éternelle.
GUEMILOUTH HASSADIM (Les initiatives qui sauvent.)
Le principe étudié, s’il nous révèle la hiérarchie des valeurs dans le cadre desquelles évolue l’histoire de l’humanité et où s’inscrit le destin de l’homme, paraît, pour et par le sens donné à la dernière valeur, une dimension récapitulative qui la place en vérité, loin derrière les autres. Si la « stratégie sacrificielle » du Korbane (sacrifice) est la seule qui puisse s’opposer à la faute, c’est en raison même de l’origine de l’infraction. C’est « l’obligation économique) qui explique le manquement. Donc, seul un « parfait » repas consommé dans des conditions déculpabilisées, est susceptible d’accorder à l’homme fautif, la certitude que sa faute est pardonnée.
Il importe donc de définir le relief de toute vie tentant de se définir dans une telle perspective. Cet extrait des Maximes des Pères, ne s’encombre pas de préalables pour l’affirmer : GUEMILOUT HASSADIM : C’est à dire, les actions quotidiennes, salvatrices, par définition et humanistes par vocation, qui, sans le « fracas » des épopées, contribuent chaque jour, à donner au progrès une dimension dnamique. Cet enseignement nous invite à ne pas attendre la confrontation avec des forces extraordinaires pour passer à l’action. En commençant ma journée, je ne dois pas lever mes yeux vers le C iel en priant de faire une grande et décisive rencontre, mais je dois surtout insister sur l’entretien de cette faculté appelée lucidité qui me permettrait en baissant les yeux de voir la peine et les malheurs qui m’entourent.
Un exemple d’application pratique. Un ancien élève me demandait : Quelle est, selon vous, la qualité première de l’enseignant. Il insista pour que j’illustre ma réponse d’un exemple. Je répondis, qu’un matin, ma mémoire avait enregistré la présence d’un élève de 3ème qui faisait les cent pas devant la porte de mon bureau et n’osait, manifestement pas frapper à ma porte. Illuminé par une intuition tragique, je sortis précipitamment et invitai l’élève à entrer et s’asseoir. Prétextant la proximité des examens, je demandai au garçon s’il était « prêt » et entamai un long entretien d’une heure. J’y appris en consultant son cahiers de textes, que les nombreux gibets, au bout desquels des pendus se balançaient, parsemaient presque toutes les pages et indiquaient une pulsion suicidaire certaine. Le garçon avoua qu’il avait l’intention de mettre le soir même, son projet à exécution si l’occasion de me parler n’avait pu se réaliser.
Être attentif à tout, évite souvent de grands malheurs. C’est là toute l’importance de cet enseignement extrait des « Maximes des Pères. »
