Je vous présente une aide que vous apprécierez très vite. Vous exposez le problème qui est celui que vous rencontrez avec votre fils ou votre fille (12 à 18 ans) Echec scolaire, perte de confiance en soi, troubles du comportement, indiscipline, alcool, drogue, etc… Afin de préserver votre anonymat, n’écrivez pas sous votre nom mais utilisez un pseudo.
Votre courriel sera adressé à www.arnoldlagemi.com J’étudierai votre courriel et vous ferai réponse. En dépit de la sécurité qu’assure l’utilisation d’un pseudo, vous pouvez demander une réponse non publiée.
Ce serait dommage car, vous le constaterez très vite, les conseils pourraient être utiles à d’autres parents. La rubrique est ouverte aux parents, grands-parents, oncles et tantes et à quiconque est interpelé par l’attitude d’un ou d’une adolescente. La condition requise est d’être majeur légal.
J’avais laissé de côté plusieurs questions pensant les intégrer au service dès que le moment serait opportun. Ce moment est face à nous.
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La parole est à « Julien » papa d’un garçon de 15ans.
« Je viens d’être informé par le responsable de l’établissement que « Yann » est exclu deux semaines consécutives du lycée pour insulte envers le professeur de mathématiques. Celui-ci avait tenté de s’interposer entre Yann et l’un de ses camarades qui se battaient « sérieusement » lors de la rentrée en classe au retour de la récréation. Janvier 2014)
Yann a été déstabilisé par un récent divorce. Le garçon sage qu’il était est devenu agressif envers tout le monde. Je ne comprends pas les motifs de cette « agression » car je connais Fabrice, l’autre garçon avec qui il s’est battu. C’est un ado, sans problème, calme et réfléchi. Vraiment une famille sans problème ! »
Réponse d’Arnold Lagémi.
Cher Julien,
Votre courrier donne la réponse à la question que vous posez. La dernière phrase surtout : « Vraiment, une famille sans problème ! »
Yann est, vous l’écrivez, un garçon déstabilisé par la séparation de ses parents. Il est révolté par la situation qui le prive d’une maman. Il est dans la phase de la « révolte, toujours pimentée par l’adjonction inévitable de la jalousie »
Le bonheur, la joie de vivre des autres lui sont devenues insupportables. D’où son agression gratuite !
Les questions qu’il se pose sont primaires mais réelles. Pourquoi, la maman de Fabrice n’est-elle pas partie ? Pourquoi la sienne ?
A cette révolte, se mêle un autre sentiment tout aussi douloureux. Le départ d’un des deux conjoints est toujours vécu par le jeune comme un rejet, un abandon. Il ne méritait pas d’être aimé de sa mère ! S’ajoute donc à sa souffrance, la culpabilité dévastatrice.
Julien, commencez à décoder, c’est-à-dire, soyez clair avec Yan. Ne le laissez pas « s’embarquer par des motifs qui ne sont que prétextes. » Commencez directement : « Yan, le départ de maman te fait mal. A moi aussi. Mais Fabrice n’a rien à y voir ! »
Tentez alors de lui proposer de contacter sa mère pour l’informer. Nul doute qu’il refusera au nom d’une certaine fierté. Ce refus le conduira à sinon accepter, du moins à considérer comme une donnée de la vie, le départ de sa mère.
Si l’agressivité perdure, contactez sa mère, par le biais de son avocat, ou d’une amie commune afin qu’elle prenne conscience des dégâts. Et sans juger, dîtes lui qu’un mot de sa part à son fils serait de nature à lui permettre de conserver l’amour et le respect de son fils .
Dans ces cas le fuyard ne voit pas, n’imagine pas toujours le préjudice…
Et si ça ne réussit pas, dîtes le moi. On avisera autrement.
Courage Julien!
PS/ Ne punissez pas Yann. Il l’est déjà. Par contre, insistez sur l’injustice de son comportement envers Fabrice.
Question de Paméla.
Je suis dans la même situation que Julien mais mon fils ne manifeste ni colère, ni aucun sentiment de révolte. Notre pédiatre qui le connaît bien, me dit qu’il faut « surveiller. Qu’en pensez vous?
Réponse d’Arnold Lagémi à Paméla:
Votre pédiatre est un homme avisé! On ne reçoit pas un coup sans dommage! L’absence de réaction est tout à fait anormale. Soyez attentive à tout ce qui n’est pas habituel, même dans des domaines insignifiants et revenez vers moi.