Dans ma récente lettre ouverte au Chef de l’Etat j’écrivais : « Monsieur le Président ! Puissiez-vous rester dans la mémoire de France, le premier, qui fit de la lutte contre l’antisémitisme, l’objet prioritaire de la rénovation nationale ! Et, j’observe que, lorsdu tout récent dîner du Crif, son Président, indique au Chef de l’Etat, les deux moyens souverains pour y parvenir : « Déclarer causes nationales « l’Antisémitisme à l’extrême droite, et l’antisionisme à l’extrême gauche » Et, je ne retiendrai, pour cette première réflexion que le premier volet de la proposition du Président du CRIF.
En effet, le médecin qui limiterait son intervention à l’établissement du seul diagnostic, sans l’accompagner d’une prescription adéquate serait pour le moins, fantaisiste ! Le constat, désormais « universel » du retour d’une des « habitudes » les plus corrosives de la culture française, est établi par un consensus national, toutes tendances philosophiques et politiques confondues. Loin derrière nous, la certitude qu’il ne concernait que quelques jeunes excités de banlieue à forte densité d’origine maghrébine.
A ma modeste place, je l’ai dit et redit. Cela m’a valu d’être insulté par un « certain » Louis Alliot proche de la direction du FN , me qualifiant de « un auteur Juif, un « CERTAIN » Arnold Lagémi » « contributeur d’un « certain groupe Nation Presse » et favorable « à une ouverture vers le FN » dans un article du « point » intitulé « Marine Le Pen fait la Cour aux Juifs » Son directeur un « certain » Paul Olivier Giesbert n’estima pas que cette insulte me donnât droit, conformément à la loi, à un un « droit de réponse. »
Les « barbus Islamistes » sont une donnée rapportée sur la longue et vieille tradition de l’antisémitisme Français. Déjà Louis XVI, voulait en finir avec cette pathologie exécrable, qui ne concernait pourtant pas des barbus radicaux, mais des sujets de sa Majesté, bien Français ! Mais ceux-ci estimèrent qu’un roi si novateur à l’égard des Juifs et, donc dangereux, devait être éliminé. Et le bon roi qui voulait rendre justice et droits à ses sujets Juifs fut…raccourci !
La vieille droite radicale et antisémite Française, porteuse de tous les périls, c’est à elle qu’il faut déclarer une guerre à outrance. Parce qu’elle seule est porteuse d’une tradition mortifère à l’égard des Juifs. Elle s’éclipsa avec Léon Blum et revient en force avec Pétain et Laval. Elle a même exigé et obtint du Vatican la réhabilitation d’évêques négationnistes et révisionnistes. Sa force est sa discrétion et l’envoi en éclaireurs de radicaux Islamiques, pas aussi « implantés » en France que la propagande judicieuse des neo fascistes tend à nous le faire admettre, doit être compris comme une initiative malicieuse, visant à tourner les regards vers le bronchiteux alors que le malade souffre d’une… pleurésie !
Mais si la proposition du Président du Crif était retenue, elle donnerait l’occasion de repérer des attitudes, des propos, des mentalités qui exprimés, créeraient l’opportunité de les affronter. L’histoire de France est sans ambiguité. L’absence de manifestation fait oublier que le repli n’est pas nécessairement renoncement, mais répit, pendant lequel on se « refait. »
Le refus de voir le vrai et de dire le juste, c’est-à-dire, occulter que l’Islamisme n’atteignant pas, les racines profondes du pays, ne saurait avoir un impact identique avec celui qu’exerce les nostalgiques de Vichy, toujours animés d’ambition meurtrière anti juive !
Une attaque frontale et inopinée pourrait atteindre l’extrême droite fascisante, d’un coup, sinon fatal, du moins dommageable assurément, et permettrait à un Président de la République, non enclin aux coups d’éclat, d’être invité à rejoindre à la tribune, celles et ceux qui « firent danser l’Europe au son de la Liberté » et prirent une place de choix dans la mémoire de France. Tout comme le 17 Juin, on ignorait l’homme du 18 et que le génie de Joffre n’eût rien signifié sans le passage d’un taxi, gageons que la placidité du Chef de l’Etat, ne dissimulât une réaction qui, quoiqu’imprévisible, saura être à la hauteur de l’épreuve !