Déjà le choix d’Amir Péretz, devenant détenteur du porte feuille de la Défense avait surpris. En effet, cet immigré d’origine marocaine, cultivateur en fleurs et fruits avait fait naître stupeur et inquiétude. Rien ne préparait cet homme à devenir l’organisateur, le planificateur et le chef de Tsahal. Homme de gauche et agriculteur, n’ayant aucune formation dans le domaine de la Défense. Le choix du gouvernement en le désignant, reste en soi une énigme pour observateurs et historiens. Cet homme aux origines modestes se distinguera à la tête de la histadrout, le célèbre syndicat, et c’est tout !
Le destin l’attendait toutefois en 2007, quand il dut imposer ses vues à un Etat Major qui raillait ses visions stratégiques. L’opposition populaire n’était pas moins vive et suspicieuse sur les capacités d’un syndicaliste, militant, de surcroît à Chalom Ahchav, à prendre en charge l’armée d’Israël , dans les combats de laquelle il ne reste pas nanti d’une mémoire de fin stratège.
Comment cet homme simple trouva t-il les moyens de convaincre la direction de l’aviation, véritable aristocratie de la Défense qu’il fallait faire suivre son choix d’une mise en pratique immédiate. Vous l’avez compris, Méir Peretz , seul sépharade à être devenu Ministre de la défense, décida en 2007 que l’armée israélienne serait équipée du dôme de fer.
La dette due à l’inspiration de cet homme est immense. Quel serait le désastre aujourd’hui, si le petit Juif de Boujad au Maroc s’était laissé impressionner par les critiques et moqueries de généraux chevronnés qui saluent aujourd’hui cet homme comme on s’incline devant les grands hommes de l’histoire.
Il y a en effet matière à surprise en considérant qu’Amir Péretz, que les techniques utilisées par les armées modernes, feraient du ciel le champ de bataille de l’avenir. Ces réalités r imposaient à Israël de s’y adapter ou de…disparaître ! Méir Péretz l’avait compris. L’Etat Major, non !
Cet exemple est la plus belle illustration du véritable paganisme qui oppose aujourd’hui, laïcs, religieux, hommes de gauche et de droite dans des combats dépassés, rétrogrades et dangereux, non pas seulement parce qu’ils sont fratricides, mais parce que leur nature s’oppose à la vérité première qui est à droite, à gauche, au centre et partout où la vie d’Israël impose d’affirmer la prééminence de l’homme sur les idées, de l’homme sur la Loi. Et lorsque des esprits médiocres limitent le sens de la Thora à l’observance, oubliant que celle-ci n’est que le cadre, propice à la vie qui s’efface, quand précisément le danger est là !
C’est probablement le sens que nous sommes appelés à remarquer dans le véritable miracle qui impose le dôme de fer comme une invention, d’inspiration prophétique pour ceux qui l’auront compris et disqualifiante pour ceux qui ont du miracle une notion plus cinématographique que réelle. Le danger de mort qui menace Israël impose, avant toute considération autre, que le sens des priorités vitales devant lequel rien ne saurait tenir, prenne le pas sur des querelles stériles.
Sans prétendre être dans les divines confidences, c’est probablement ce formidable rappel des prépondérances essentielles que nous révèle le choix d’Amir Péretz, Juif modeste mais à l’âme d’airain qui sut nous démontrer que l’essentiel de toutes les pratiques de la Loi, visaient au respect de la vie, quand bien même, la kippa pour le confirmer, deviendrait Kipat Barzel !
Gracias, muchas gracias Don Arnold,
Cet article est stupéfiant, passionnant, et j’ignorais tout de cette histoire !
Muchas gracis Olivier