Arnold Lagémi

A y regarder de près, et surtout avec l’analyse de l’historien et non le credo du militant, les accords d’Oslo, trop vite éliminés contenaient, entre autres, deux  conditions qu’aujourd’hui, on estime radicalement obsolètes,et donc inenvisageables,  alors que ces deux préalables requis pour la naissance de l’Etat de Palestine prévoyaient :

A)  La reconnaissance et la légitimation de l’Etat d’Israël

B)  L’assimilation d’Israël à un « Etat Juif ».

Or, les très récentes déclarations, ou plutôt proclamations de Mahmoud Abbas à l’ONU rectifient radicalement ces données par un « coup de force » qui est de nature à estimer que la Palestine sera « imposée » à Israël et au monde sans référence aux conditions tacitement admises. Elles confirment aussi par la conception géo politique qu’elles  sous tendent, que la reconnaissance d’Israël n’a jamais été envisagée par l’organisation palestinienne.

En déclarant que la Palestine n’accepterait jamais un « Etat Juif », le leader Palestinien clarifie toute équivoque résiduelle qu’aurait pu laisser subsister la perspective envisagée à Oslo. « Ne jamais accepter » d’Etat Juif » , alors que c’est sa désignation officielle déterminée déjà par le plan de partage de 1947,   c’est soutenir, sans interprétation la non-reconnaissance définitive de l’Etat d’Israël!

Dans ces conditions, n’évoquons plus d’accords éventuels!

Cessons d’appeler et de désigner ce qui n’a rien de commun avec une négociation, une tractation ou un accord.

La Palestine qu’on nous promet sera une entité rebelle à la paix, hostile au droit international, étrangère à tout accord, convention ou concession.

Elle sera, un « coup de force » des Nations qui balayant toute approche conventionnelle de la réalité israélo-palestinienne restera une source grave de conflits à nature dégénérative. Elle signera la disqualification des Nations dans leur propension à ne légitimer le droit que si son bénéfice demeure exclusivement à l’avantage de la cause arabe.