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Le principe reconnaissant à tout peuple la spécificité d’une entité nationale, telle que celle-ci fut revendiquée par les volontés émancipatrices diverses du XIXème siècle est ignoré par la notion nécessairement islamisante de la terre arabe. En effet, le primat de la terre ignorant les frontières privilégie, par contre et, exclusivement deux notions: » la terre d’Islam et la terre hors d’Islam ». La propriété de la terre ne peut s’envisager qu’après  l’acceptation de l’idéal islamique.Dans cette perspective, le Chef peut appartenir à telle  ethnie ou famille, l’essentiel est qu’il soit Musulman.

La vision politique arabe ne reconnaît pas la particularité nationaliste au sens Européen.  Le morcellement de la terre arabe en Etats ( Jordanie, la Syrie, l’Arabie Séoudite, etc… ) est une donnée importée par la colonisation et imposée par les puissances occupantes après la première et deuxième guerre mondiale.
Ces définitions assimilées, l’identité islamique du Chef confère l’habilitation à s’approprier la terre. Elles excluent sans équivoque de retenir d’autres critères d’attribution,  nationalistes notamment.

Ce n’est que par une habileté opportune et démagogique que certains courants arabes émancipateurs revendiquèrent une réalité nationaliste,  pour être entendus des pays Occidentaux laïques rejetant par principe un droit de propriété fondé sur une adhésion religieuse. Ainsi naîtra le mythe Palestinien étranger à la vision arabe et universelle de la terre.


Dans ces conditions, on comprend mieux que les diverses familles membres de la Nation Arabe ne pourront jamais « reconnaître » la spécificité de l’Etat Juif, celui ci s’étant implanté, selon la vision arabe en terre d’Islam. Reconnaître l’Etat Juif, c’est accepter que le droit de propriété ne se fonde plus d’abord et essentiellement sur le Coran. Renoncer à tout ou partie de la terre, c’est porter atteinte à l’identité indivisible de l’appartenance islamique.
Nous observerons que la qualité de Commandeur des Croyants qu’exerce le roi du Maroc est une disposition héréditaire du califat, cette fonction au contenu théocratique ne se limitant pas aux frontières d’un pays,  indique déjà la méconnaissance politique de la séparation des Etats, au sens occidental du terme.
Le monde arabe ne s’accomodera jamais du précédent, porteur d’irrépressibles conséquences que constituerait au regard de ses principes, la reconnaissance d’un Etat Juif, installé sur les « terres  arabes qui avaient été acquises » de surcroît et,  selon le général de Gaulle, dans « des conditions plus ou moins justifiables. »

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