Il est significatif et révélateur que tout soutien proclamé à l’Etat d’Israël ne mentionne qu’exceptionnellement la caution reconnue à l’idéologie qui y a conduit, à savoir le sionisme!
Quasiment banni de la terminologie politique, ce terme semble enveloppé d’une suspicion d’une telle acuité que même la classe politique israélienne est plutôt réservée à son égard.
Cette suspicion franchira les limites du politique, lorsqu’en 1975, l’ONU, assimilant le sionisme au racisme, condamnera celui ci, l’accusant d’être une ségrégation, voire une nouvelle forme d’apartheid. Quand bien même cette accusation fut retirée, sa formulation ne manque pas de justifier un questionnement légitime.
Cette condamnation est porteuse de conséquences préjudiciables car si l’Etat d’Israël reste légitime, s’abstenir de toute appréciation reconnaissante sur la philosophie politique aboutissant à sa Renaissance , ôte à celle-ci les références historiques que la valorisation du sionisme aurait dissipée.
L’omission des racines serait rupture dans l’histoire d’Israël. Les jeunes générations éprouvent les difficultés habituelles dans la définition d’elles mêmes, et des valeurs les environnant. Ces troubles se renforceraient si elles se dispensaient de l’inévitable recours à l’arrosage des racines. « Pour savoir où tu vas, sache d’où tu viens ! »
NB/L’omission du terme pourrait induire des nuances réductrices au sionisme alors que sa pratique ne s’accommode d’aucune concurrence. Le sionisme est inconditionnel ou n’est pas!