Il semble que l’usage ait bien plus consacré à propos du Juif l’expression « la haine du… » Qu’à l’intention du Musulman, du Chrétien, de l’Anglais, de l’Américain ou du Congolais. La « haine du Chrétien » par exemple, est moins usitée que la « haine du Juif » Pourquoi l’expression convient-elle mieux aux Juifs?
Tout d’abord, aucune haine, s’apparentant à la faute ou au crime, n’a conduit quiconque à Treblinka hormis l’antisémitisme. Pour donner dans la rigueur de l’argumentaire, « Meïn Kampf » ne connaît qu’une faute criminelle: Être Juif!
Un Juif, ès qualité, est collectivement coupable (les récents carnages parisiens visaient les Français coupables d’avoir FAIT, en l’occurence DESSINE! La « haine du Français » n’est pas impliquée pour « Charlie Hebdo » alors que la « haine du Juif » est omniprésente à Vincennes.
La haine de l’Anglais » par exemple, grammaticalement fondée est inemployée, inusitée et son usage serait une incongruité.
Par contre, l’histoire, l’usage et l’histoire ont consacré l’expression à propos du Juif. « La haine du Chrétien » ou la « haine de l’Arabe »résonnent avec un accent insolite, voire inique et abusif.
« La haine du Juif » sonne bien, par contre. L’idée de généraliser (en usant de la sémantique) un manquement est irrecevable pour toute ethnie. Sauf pour le Juif!
Le soupçon, l’accusation d’un Juif, entraîne le déclenchement de la « l’infernale machine » ignorant l’individuel pour désigner l’identité juive », essentiellement perçue sous l’angle collectif et historique.