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On est  de plus en plus confronté à des « dires rabbiniques » qui promettent bénédictions diverses en échange d’argent. Les bénéfices promis restant proportionnels aux investissements accordés. Ces procédés nouveaux pour le Judaïsme sont à l’origine partielle de la Réforme chez les Chrétiens qui confrontés au scandale des « Indulgences », (réductions du temps de présence au Purgatoire) accordées en fonction de l’importance des sommes d’argent remises à l’Eglise,  furent, en partie,  à l’origine de la religion protestante.

Outre l’argent,   concernant « l’aspect religieux », je suis plutôt révolté et affligé par l’entretien d’une mentalité qui vise par le biais de  » pratiques » relevant de l’obscurantisme à faire accepter que le destin de la personne sollicitant le Rav pourra être modifié, non par la volonté, l’exaltation de l’effort,  l’initiation à la contribution morale, bref élevera la pratique à un humanisme mais dépendra de  gestes, d’actions impersonnelles, comme l’entretien des mézouzoths ou des téphilines, c’est à dire proviendra d’initiatives ou démarches qui n’exigeront pas de l’homme et de son éventuel mérite d’être à l’origine du mieux être, la conscience n’étant pas sollicitée  dans le processus impliqué.

Ce matin, j’ai, par devers moi, entendu la question qu’un jeune homme posait à un Maître supposé. C’est la réponse de celui ci qui m’a incité à coucher cette réflexion sur le papier.

« Rav, je connais une fille avec laquelle je  voudrais me marier. Elle ne veut pas. Aidez moi. Elle dit, en riant, que je ne suis pas assez riche! « 

Qu’un Maître accepte de répondre à pareille interpellation suscite déjà bien des réserves. Mais qu’un jeune homme puisse poser un tel problème, désigne la certitude que la relation entretenue avec le Maître, a quitté le domaine traditionnel pour s’inscrire dans le cadre magique et  superstitieux des  formes dépravées et dégénérées de la pratique religieuse.

« D’abord, le reproche qui fonderait le refus du mariage est l’argent! « Tu n’utilises pas ce que tu as en respectant suffisamment les règles  de tsédaka. Tu dois aider ceux qui prient. »
Je viens de t’indiquer la moitié de solution. L’autre moitié, c’est de faire vérifier la « cashroute » (conformité) de ta mézouza et de tes téphilines Premier objectif remise d’argent à ceux qui prient: les rabbins et seconde cible, référence à l’irrationnel. Le recours à pareille procédure est estimé acceptable car on y  on avoue, par là, le peu de fiabilité qu’on s’accorde à soi même, à sa capacité de comprendre et d’analyser.

Recourir à « l’extraordinaire » s’inscrit dans la cohérence d’une structure où l’homme n’a pas d’incidence sur son destin. Pour ceux qui savent même  peu, on pourra chercher dans tous les sens, Manitou, Fleg ou Lévinas, dans ces propos équivoques, on trouvera à leurs places ceux qu’Antonin Arthaud définissait comme « les indécrottables profiteurs de la misère humaine. »

2 Réponses à “Les rabbins gourous! Quand magie et argent remplacent moralité et humanisme!”

  1. Namiech André dit :

    Je viens de lire un article d’un philosophe musulman qui, comme vous le faites avec les pratiques douteuses de certains « gourous », appelle les musulmans à élever leur conscience et à réformer les dogmes et les pratiques superstitieuses qui empêchent toutes analyses et toutes libertés d’opinions et d’intelligence à se manifester. En effet ces « gourous » craignent qu’on remette en cause leur main mise sur des esprits sensibles qu’ils veulent dominer en monopolisant la spiritualité et en les détournant des vrais problèmes que posent nos sociétés actuelles.
    Je vous félicite d’avoir dénoncer ces abus de pouvoir.
    ANDRE

  2. Merci de votre appréciation à laquelle je reste sensible. On a « tendance » à soutenir que « Nul n’est irremplaçable! »
    C’est faux!
    Manitou est « parti » et nous cherchons le soleil qui le remplacera. Et nous ne trouvons qu’ersatz.
    Léon Askenazy disait souvent que l’irrationnel était souvent ce qui restait de l’essentiel dissous. Les Maîtres aujourd’hui, dans une proportion non négligeable, essaient plus de « surprendre que de se dépenser à apprendre. Résultats, nous régressons vers le « merveilleux »et oublions que la Loi est suspicieuse du miracle!
    Recevez un « chalom » bien amical

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