Aussi curieux et contradictoire que cela soit, cette volonté de ne pas « se regrouper » au sein de la Nation Juive, témoigne plus à leurs yeux de la volonté émancipatrice liée à la liberté qu’indifférence au retour dans l’histoire que pourrait générer la forme judaïque du nationalisme.
Essentiellement, ces Juifs asionistes plutôt qu’antisionistes ne veulent pas retrouver et renouer avec les mentalité et comportements hérités de l’exil, où servitude et asservissements, entraînaient le retour des démons familiers de la dissimulation d’identité, de la honte d’être Juifs et de toutes les conséquences et effets y conduisant. Ils pensent qu’une identité distillée est bien plus protectrice qu’une qualité affirmée.
L’erreur vient d’un malentendu. La faute a pour origine l’assimilation du sionisme à une réaction. Ce qu’il n’est pas et ne sera jamais. Le sionisme est fondamentalement « affirmation et proclamation » que la civilisation hébraïque, d’essence universelle, n’atteint le seuil ultime de l’identité que par le préalable de l’adhésion à la terre. Toute autre vision réduirait le sionisme à …une forme subtile, pernicieuse et erronée de…l’auto-défense !