A relire ou réécouter la conférence de presse du général de Gaulle en 1967, on est frappé de stupeur face à la paralysie des Juifs et des non Juifs qui enraya pour une durée indéterminée, toute initiative reconnaissant à « L’homme du 18 Juin » la paternité de l’antisionisme.
Motifs et raisons ne s’encombrèrent pas cependant d’une « langue de bois » qui eût pu expliquer le refus de tirer les conséquences de propos non équivoques : Les sionistes auraient acquis les terres arabes dans des « conditions plus ou moins justifiables » En d’autres termes, le général de Gaulle affirmait à la face du monde : « Les Juifs ont volé la terre aux Arabes. » Abba Eban, Ministre Israélien des Affaires Etrangères avait informé, le Chef de la France Libre, qu’Israël, serait seul à déterminer la politique qui lui paraîtrait convenir face aux menaces arabes.
Bis repetitas ! Samedi dernier, lors d’une interview accordée au représentant de CNN, le président Américain redira la position gaullienne revue et corrigée par le Chef de la Maison Blanche : « L’ingérence d’Israël dans la politique américaine n’a pas d’équivalence » Le Président US n’a pas accepté l’aveu d’indépendance stratégique et de liberté politique affirmés au Congrès par le chef politique d’une Nation, habituellement désignée comme Etat satellite de Washington.
Tout comme Aba Ebban à la France, c’est à Benyamin Netanyaou qu’a été dévolu le privilège d’annoncer à la Nation, la plus puissante de la terre, que « l’Etat Juif » déterminerait seul sa politique de défense, laissant à conclure que la manifestation première de cette proclamation s’inscrirait dans l’imminence d’une initiative militaire d’envergure.
God bless Israël !
