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JE PUBLIERAI TRES PROCHAINEMENT LES COURRIERS ECHANGES AVEC L’ABBE ARBEZ SUR LE SITE PAROLEVOLEE  A PROPOS D’UNE CONFERENCE DONNEE A GENEVE Où, ENTRE AUTRES, MONSIEUR L’ABBE TENTAIT D’ETABLIR LA PARENTE ENTRE  CERTAINES  VERITES DOGMATIQUES  ET LA TRADITION JUIVE, CE QUE JE CONTESTE FORTEMENT.

Monsieur l’abbé et Cher Ilan,

Vous me dîtes être d’accord avec quelques points essentiels que vous ne désignez cependant  pas….Difficile, dans ces conditions d’espérer une bien illusoire avancée convergente. Vous montrez le journaliste qui a relaté votre conférence comme auteur du mot malheureux d’héritage que vous invitez à confondre avec patrimoine. Il me semble, cependant, avoir déjà lu héritage pour patrimoine, sous votre plume !

 Vous employez le terme  « spoliés culturellement » afin de souligner que ce n’est pas un sentiment que partageaient les Juifs présents à votre conférence. Comprenez bien, Monsieur l’abbé, la Thora, les psaumes, etc….sont à l’usage du monde. Il est dans leur vocation de vous être destinés et offerts par Israël, en présent, pas en héritage. Continuer à employer ce terme transforme le cadeau en appropriation indélicate. Avec cette confirmation, toutefois, confirmée par Renan, qui était, peut être « romantique » mais qui souvent, parlait vrai :

« Seul, entre tous les peuples de l’Orient, Israël a    eu le privilège d’écrire pour le monde entier »     Etudes d’histoire religieuse P 74 Paris Michel Lévy 1863

Le fait que quelques Juifs étaient présents à votre conférence n’est pas un certificat de…conformité avec la Tradition juive !  Vous dîtes qu’ils ne « sentent pas  « aguichés spirituellement » Peut-être, il n’empêche !!!

 Le Trésor d’Israël est pour le monde.  Par contre, votre expression « aguichés spirituellement » est très judicieuse parce qu’elle est vraie. Entendre en permanence, que nous sommes les frères aînés, que votre doctrine vient d’Israël, que la résurrection n’en est pas éloignée, que votre rituel vient du nôtre, on finirait par oublier que le catholicisme romain est proche de l’idolâtrie et on  arriverait  à se dire que, somme toute, on pourrait troquer la proie pour l’ombre en abjurant, puisque, à vous lire, il n’y a pas de différence. J’observe là, une espèce de marketing ou force de vente spirituelle, bien éloignées  de la vérité historique et des textes s’y rapportant. Il va sans dire que reconnaissant à la Loi de Moïse une vérité fragmentaire, il était inévitable que en feriez un emprunt au moins partiel.  En effet, hormis la Thora, l’Eglise naissante n’avait d’autre appui pour s’approcher de l’ineffable. Puis, il y eut la rencontre fatale avec le paganisme, où là aussi, j’ai regretté votre silence. Bref, nous sommes conscients que votre patrimoine spirituel est un cadeau d’Israël. Dommage que, pour l’essentiel, c’est-à-dire l’identité du Sauveur, vous n’ayez pas cru devoir suivre vos aînés.

 Mais surtout, on serait en droit de se demander, pour quelles raisons, Concile après Concile et Synode après Synode, l’Eglise n’a eu de cesse de vouloir nous convertir !!! Quand vous dîtes, « le refus de reconnaître Jésus, doit être respecté » c’est Ilan, notre ami qui parle, pas le prêtre de l’Eglise Romaine. Parce que, si, excusez le ton abrupt, Nostra Aetate n’était pas un fiasco, tant pour la statuaire que pour la « cloche aux Juifs  de Strasbourg, et une multitude d’autres faits, nous aurions pu déjà constater que vous accordiez à la parole la volonté de lui donner vie…

Permettez moi de vous dire que votre réponse me « laisse sur ma faim » et j’aimerais conclure par cet emprunt à Pascal qui n’était pas « romantique » et  sut insister malgré sa fidélité farouche à la Croix sur la permanence de la vocation juive.

« Cette famille, ce peuple est le plus ancien qui soit dans la connaissance des hommes ; ce qui me semble lui attirer une vénération particulière, et principalement dans la recherche que nous faisons, puisque si D.ieu s’est de tout temps  communiqué aux hommes, c’est à ceux-ci qu’il faut recourir pour en savoir la Tradition……………….La Loi, par laquelle ce peuple est gouverné est tout ensemble la plus ancienne loi du monde, la plus parfaite, et la seule qui ait toujours été gardée sans interruption….         Pensées, tome III Section IX p 61 Editions Léon Brunschwig Paris Hachette 1925.

Hag Sameah Ilan

 

Une Réponse à “A Monsieur l’abbé Arbez, responsable des amitiés judeo chrétiennes de Suisse.”

  1. Je suis entièrement d’accord avec l’Abbé A. R. Arbez et je souscris à son point de vue.
    Michel Garroté
    Journaliste catholique
    Rédacteur en chef de
    http://drzz.fr/

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