Flux pour
Articles
Commentaires

           sartrecamus 1Une pratique juive assurément dévoyée,  mise au crédit d’une vision surnaturelle et plutôt magique,   paraît accorder au changement de nom  d’une personne mourante  la priorité des initiatives visant à empêcher l’irrémédiable de se produire. L’idée qui s’y attache est cohérente,  dans une approche plutôt « magique » de  l’homme et de son histoire. Elle atteste d’une telle soumission  que la perspective d’une destinée a depuis longtemps été chassée et remplacée par un intolérable rapport de force où « plaire au Ciel » est le devoir suprême d’une créature dépendante. 

heredite

La  procédure de « changement de nom » telle  qu’on la constate dans « Téfilatt Béné Tsion, Tolédot Haam, page 478 procède d’une toute autre considération et assimile IMPLICITEMENT  la possibilité décrite ci dessus comme pratique superstitieuse pour le moins et manifestation magique étrangère au Judaïsme, pour l’essentiel.

 

En effet, la référence tutélaire sur laquelle se fonde la possibilité de « CHANGER SON NOM », prend pour assise l’usage qu’inaugura  ABRAM, dont la révolte, à sa seule appréciation,  lui valut le droit, de soutenir  qu’Abraham le remplace,  parcequ’ABRAM n’est plus.   On est loin d’un caprice identitaire, de la volonté d’une  » nationalité autre. »  Au delà de tout formalisme, nous sommes dans la confrontation  d’une nature, d’une orientation, et d’une radicalité telles, que le  « nom initial, » indissociable d’une idolâtrie librement récusée et délibérément réfutée  s’inscrivait dans le  « souvenir d’un projet caduc »  dont il importait de ruiner le maintien et la confiance.  La révolte d’Abraham et, elle seule, eut le pouvoir de changer sa destinée en destin, conférant à l’homme la capacité  et le droit de repousser les fatalités d’une identité qu’il réprouverait.

heredite 2

Aucune Révélation d’inspiration biblique n’accorde, sauf Israël, à l’homme un tel pouvoir. Assis sur une liberté d’une telle amplitude l’Hébreu sait-il qu’il ruine les mythologies les plus tenaces? Parce qu’il n’est pas encore démontré que renoncer à succession s’applique aussi aux déterminismes de nature!

 

La référence à la procédure de changement de nom livre un seul argument mais ce seul élément, est d’essence royale. Il contient tous les autres (kenegued koulam) : Huitième ligne du texte p 478:

« VOICI, IL EST COMME UN AUTRE HOMME » Et, immédiatement après,  le jugement sans appel qui confirme que changer son nom est le couronnement d’une Renaissance   « OUKHBERIA HADACHA »saisissant l’homme dans toutes ses constances. Une telle LOI, n’est pas que LOI, parce que, plus qu’allégeance, elle est Amour et aimer c’est reconnaître la nécessité! Comprenez vous mieux cette approche sépharade par laquelle la définition privilégiée de la Loi est d’abord THORAT LARZIZ?

Laisser un commentaire