Les conditions dans lesquelles l’entité sioniste désignée par « Foyer national Juif » laissera la place à l’Etat d’Israël sont mystérieuses, relèvent de l’imprévu et signent un « fait accompli » qui s’est imposé face à la stupeur du monde.
L’indifférence des historiens à cet égard traduit un trouble à mettre en évidence une réalité qui s’est imposée par une suite de péripéties qui échappent au libre choix des acteurs en rejoignant une donnée qui s’était éclipsée durant deux mille ans : le destin de la Nation Juive.
Essayez de déterminer les conditions dans lesquelles le « Foyer National » voulu par Lord Balfour s’appellera « Etat d’Israël » Vous vous perdrez en conjonctures. L’hypothèse la plus vraisemblable semble s’imposer lors de la désignation des parties en cause, débats qui aboutirent au plan de partage en 1947. « L’Etat d’Israël » ainsi désigné, fut la première appellation nommée ainsi par les nations.
Quand Ben Gourion reprit la définition, dans la proclamation d’Indépendance, le 14 Mai 1948. Il ne fit que saisir « une opportunité historique » déjà admise. Mais il marqua, cependant, sa véhémence singulière, à souligner, la nécessité (oui, Ben Gourion, le père d’Israël désigné dans la conscience du monde comme Etat laïc, ) de proclamer l’Etat Juif huit heures avant la fin de l’expiration du mandat, celui-ci coïncidant avec la rentrée de Chabbat.
Car l’Etat voulu par Ben Gourion, se réclamait du Chabbat !
Et la Proclamation fut ainsi annoncée au monde : Le 29 novembre 1947, l’Assemblée générale des Nations unies a adopté une résolution recommandant la création d’un État juif en Palestine. L’Assemblée générale a demandé aux habitants de ce pays de prendre toutes les mesures nécessaires pour l’application de cette résolution. Cette reconnaissance par les Nations unies du droit du peuple juif à établir son État indépendant est irrévocable. C’est là le droit naturel du peuple juif de mener, comme le font toutes les autres nations, une existence indépendante dans son État souverain. En conséquence, nous, membres du Conseil national, représentant la communauté juive de Palestine et le Mouvement sioniste mondial, sommes réunis en assemblée solennelle aujourd’hui, jour de la cessation du mandat britannique en Palestine, en vertu du droit naturel et historique du peuple juif et conformément à la résolution de 1’Assemblée générale des Nations unies.
NOUS PROCLAMONS LA CREATION DE L’ÉTAT JUIF EN PALESTINE QUI PORTERA LE NOM D’ÉTAT D’ISRAËL.
L’appellation officielle, si elle est établie à partir d’un « fait accompli, » aux modalités pratiques procédant du « coup de force, » la Déclaration d’Indépendance » balayera les dernières réticences.