L’ONU bloquée dans son impuissance chronique à corriger les excès de sauvagerie syriens n’empêche pas le Président US de prendre seul les devants. Il vient de frapper la Syrie d’une cinquantaine de missiles Tomahawk et « rase » la base d’où s’est envolée l’escadrille qui a atteint les populations civiles syriennes par des projectiles chimiques dévastateurs.
Il confirme ainsi qu’il n’existe pas, entre lui et Poutine de liens privilégiés. Les USA restent « maîtres du jeu » sans devoir en référer à quiconque.
Cela confère au débat sur l’élection du Président de la République un arrière-goût suranné et obsolète. En effet, les priorités absolues sont complètement occultées et négligées, comme la prévisibilité d’une guerre à outrance contre le terrorisme dans laquelle la France sera obligatoirement impliquée. La politique étrangère obligeait à une prise en compte prioritaire, de ces éléments incontournables parce que l’enjeu est vital !
Le débat présidentiel tourne à la confrontation franco-française alors que le danger de mort est d’abord dans nos rues. Oubliée la sauvagerie du Bataclan ? Oubliée la voiture bélier de Nice ? Oublié l’attentat d’Orly ? Oublié le Carrousel du Louvre ? Oublié l’hyper casher ? Oubliée la condamnation à mort de la France ?
Qui peut garantir que, sorti de chez lui, il y retournera sain et sauf ? Et le pays se confond en pâmoison à l’évocation de « l’immunité ouvrière » ! Foutaises coupables pour une opinion publique qui n’apprend plus à repérer les « dangers de mort ! » parmi les amuses gueule pitoyables qu’on lui présente quand on ne veut pas voir que l’heure est à la « mobilisation générale » parce que la « Patrie est en danger ! »
Cette omission gravissime confirme que les plus vives inquiétudes sont légitimes devant des débats d’autruches qui, pour ne pas prendre en charge ces impératifs n’enlèvent rien à la probabilité de leur survenue. Gouverner c’est prévoir, et le refus de la lucidité obligera, une fois de plus à subir !