La condition du dialogue israélo palestinien.
Après plus d’un demi-siècle de balbutiements stériles le bilan des relations israélo-palestiniennes est en deçà du point de départ et les personnalités de premier plan qui ont associé leur renom à l’aboutissement souhaité s’y sont fourvoyés.
Comme si la condition préalable, garante du processus en cours, loin d’être honorée, avait délibérément été écartée des préliminaires incontournables. En effet, imposer le dialogue entre les protagonistes, voire les belligérants se heurte à un vice de forme rédhibitoire dans la mesure où l’existence même d’un des interlocuteurs est niée.
Comment ne pas évoquer la similitude théologique de l’affrontement judéo-chrétien qui tente d’établir un dialogue éphémère et chimérique avec un peuple réfuté dans sa vocation élective. Rejeter les préalables, repousser les authentiques modalités d’ordonnancement, c’est refuser de mettre en branle le processus de validation du projet. C’est aussi faire preuve d’une naïveté affligeante en créditant le hasard d’une vertu de remplacement au mérite du politique.
Il y a quelque chose de péremptoire à exiger la reprise du dialogue entre Israéliens et Palestiniens sans réclamer préalablement l’efficience d’une reconnaissance, condition incontournable d’un dialogue responsable.
Israël n’a rien à gagner à montrer de la faiblesse avec un interlocuteur qui manifeste de la véhémence à évoquer la liquidation de l’entité sioniste, conséquence fatale de la disqualification d’un adversaire dont le droit à l’existence suscite les plus vives réserves.
Reconnaître Israël, c’est s’interdire les déviances regrettables de propos haineux. Cette raison seulement plaiderait en faveur de la reconnaissance !