« Nouveau Testament » appellation impropre, le testateur persistant à vivre et à… revivre !
Le texte fondateur de la « nouvelle alliance » s’inscrit dans l’effacement doctrinal nécessaire du peuple Juif. La définition même de « testament » qu’il soit nouveau, ne modifie pas sa portée signifiante renvoie au questionnement : Qui est mort ? Le certificat de décès est unilatéralement délivré.
La cohérence de cet éloignement, ne lui permettait pas d’escompter la survie. Promis à la mort que Pie XII confirmera dans l’Encyclique Mysticis corpori christi les Juifs assistaient résignés au pillage de la Loi Guetté par une mort prochaine, annoncée comme inévitable, le peuple Juif se voyait dépossédé de ses attributs identitaires et assistait impuissant à l’ouverture d’une succession que jamais il n’avait commanditée. la nouvelle alliance appelée à prendre le relai d’Israël désigne le corpus annonciateur d’une nouvelle espérance de l’expression révélatrice de « Nouveau Testament » !
Révélatrice elle oblige à la cohérence meurtrière la relation judaïque devenue testamentaire. Pourvoyeuse de haine la nouvelle spiritualité s’ingéniera à donner le « coup de pouce » indispensable quand la Nation Juive donnait des gages de survie. Le peuple Juif se voyant ravir, par devers lui, son Election au bénéfice de la Nouvelle Alliance est placé dans l’obligation mortifère de cessation d’exister. Et si les forces vitales deviennent naissantes ou renaissantes le bras séculier de l’orthodoxie se chargera de rappeler Israël à la déchéance de son destin.
En désignant l’alliance mosaïque « d’ancien testament, » on contraignait les Juifs à clore leur histoire et l’on ouvrait la porte aux querelles de détail alors que l’essentiel est ailleurs confondu dans l’appropriation brutale et sauvage d’une tradition jugée vacante par l’opiniâtreté à en défendre la permanence !
Le Christianisme a donné preuve de son génie par l’opportunité du « testament ». En effet, et, en dépit d’un usage manifestement abusif seule la notion de testament permettait de définir le mouvement de la validité vers l’adaptation, sans nier la permanence de sa portée à l’époque où la « succession » d’Israël n’était pas annoncée.