Que gagnerait Israël à « lâcher » l’Europe ?
De facto, c’est déjà fait, mais à l’initiative première de l’Europe ! Tout y passe, la reconnaissance de la Palestine, la critique systématique de l’orientation du gouvernement Israélien, la réprobation sévère du transfert de l’ambassade US à Jérusalem. Bref, l’Europe est dans le camp des opposants à Israël. Et pas un seul Etat n’exige le minimum qui créditerait l’Europe de l’authentique recherche de paix, à savoir la reconnaissance préalable de l’Etat d’Israël.
Dans ces conditions il est légitime de se demander quel est l’intérêt d’Israël à maintenir des liens privilégiés avec des pays dont seul le souvenir du passé amical est en mesure de justifier le maintien de ces relations exceptionnelles
Comme si ces témoignages de partialité ne suffisaient pas, voilà qu’on tente d’affaiblir le renom d’Israël et, par voie d’extension inévitable, l’apport essentiel du Judaïsme à la civilisation en réduisant la contribution de celui-ci à la péripétie, voire à la caricature.
C’est ainsi qu’on émettra de sérieuses réserves sur la qualité morale de la société civile israélienne accusée de pratiquer une forme d’apartheid à l’encontre des Palestiniens. Ce tableau infâme serait incomplet si des flèches iniques n’étaient décochées sur le caractère juif de l’Etat d’Israël. Ainsi l’abattage rituel des bêtes de boucherie ou la circoncision seront dénoncés comme la survivance d’une barbarie sanguinaire.
Le « lâchage » de l’Europe permettrait pour l’essentiel à Israël d’initier des liens plus conséquents avec des partenaires puissants tels la Chine ou l’Inde, dont tout laisse à prévoir que l’influence grandissante garantira un leadership renforcé.