C’est une dangereuse illusion de croire l’extrême droite néo-nazie disparue. La vie politique française a toujours été visitée par un radicalisme extrémiste solidement implanté. Les sympathisants de Maurras et de l’Action Française ou les militants des Ligues correspondent à une réalité qui n’est que voilée. Il y a même naïveté à estimer son influence dissipée.
Depuis 1789 la France a connu la contre Révolution, mouvement puissant d’inspiration radicale et royaliste.La révolte des Chouans en fut l’illustration.
Il est singulier d’observer que la mouvance pétainiste qui a, rappelons le impliqué une fraction non négligeable de la population, se taise depuis la Libération. Est-ce à dire qu’elle n’est plus active ? Idem pour La Cagoule, les Camelots du Roi. Ne serait-ce pas plutôt un changement radical de stratégie qu’une réalité nouvelle impose ?
En effet, depuis la fin de la seconde guerre mondiale et le démarrage de la décolonisation, nous assistons à l’émergence en Europe d’une mouvance menaçante prévisible mais non prévue, l’islamisme ! Appréhendé comme une contestation de l’hégémonie Occidentale, celui-ci est un facteur non négligeable de la déstabilisation des sociétés Européennes. L’extrême droite ne prospérant que dans le désordre et la trouble il devenait salutaire de ne pas « en rajouter » et de laisser le terrorisme islamiste honorer sa mission d’agent de la déliquescence Européenne !
Ce n’est pas pour autant qu’il s’est sabordé ! Nous sommes confrontés à un repli stratégique. Et dès lors que la vague islamiste, élément hétéroclite de la vie politique Européenne se sera estompée, les forces d’extrême droite referont surface.
Déjà, en Allemagne, en Autriche elles manifestent leur présence, comme pour redonner confiance à des sympathisants désemparés.