Je regrettais récemment dans ces mêmes colonnes l’absence d’initiative pédagogique qui aurait comblé la » rétention d’informations »sur le régime de Vichy et l’influence de son chef emblématique. Dans cette perspective, il faut éclairer une donnée majeurequi permettrait peut-être de mettre en lumière l’aspect résilient de ce véritable fléau qu’est l’antisémitisme : Les causes de la Shoah !
Se confronter aux motifs avancés par les antisémites même si la honte les enveloppe, c’est revendiquer le droit à comprendre, même si, en l’occurrence, ce qu’il y a à comprendre se réduit à l’irrationnel le plus fourvoyé!
Déclarer la guerre à l’antisémitisme sans recourir aux moyens que cette lutte impose c’est ne pas estimer qu’il s’agit là d’un dysfonctionnement majeur de notre système éducatif pouvant mettre en péril les fondements mêmes de la culture et de la civilisation.
De larges extraits de Meïn Kampf doivent être étudiés en classe sous la houlette de professeurs expérimentés dont la compétence aura été confirmée. Le « statut » des Juifs » sera appréhendé avec la même rigueur et le professeur s’efforcera après l’établissement des conditions infâmes d’internement à Drancy, par exemple de conduire les élèves à poser la question qui bouleverse les acquis du questionnement pour exprimer, par un raccourci saisissant le désarroi devant l’injuste.
« POURQUOI? »
L’enseignant initiera alors les éléments constitutifs de le prise de conscience facilitant l’assimilation de l’antisémitisme à une manifestation de haine gratuite.
Il importe que l’enseignant fasse l’unanimité de sa classe en établissant le prix de la survie juive dans un milieu hostile. L’identification aux victimes doit être la règle. Fatima deviendra sœur d’Anne Franck et Farouk compagnon d’Anilewicz.
Mais il y a urgence à préparer la Réforme !