Flux pour
Articles
Commentaires

Jusqu’à présent, il était difficile d’imaginer une Europe privée de l’héritage de la S.F.I.O. Il n’était pas plus facile de trouver un pays qui ne présenterait pas un parti socialiste prêt à ravir les rennes du pouvoir. Cette crainte de l’avenir est consommée et même la France, berceau du socialisme qui établit Jaurès comme garant d’une gauche, qu’on voulait éternelle, assiste, impuissante à la disparition du parti socialiste

Celles et ceux qui voyaient le socialisme moins comme un recours si nécessaire que comme une présence rassurante et dissuasive, face aux appétits des extrêmes, en sont pour une désillusion sévère: le socialisme n’existe plus! La crise de confiance déjà amorcée depuis longtemps sonne le glas du désespoir laissant les quelques rescapés qui arpentent toujours les allées du pouvoir, conjuguant leur gloire passée aux formes obsolètes du souvenir et de la nostalgie.

En disparaissant, le socialisme occasionne par effet collateral l’éloignement des évanescences se rattachant aux forces de gauche. Véritables éclaireurs de la vigilance ces courants étaient précieux dans le rôle d’avertisseurs des risques extrémistes.

Le populisme est désormais le risque majeur menaçant la démocratie. L’affaire de l’Aquarius l’illustre malheureusement car cet incident prend date dans la déliquescence de la « mentalité démocrate » démontrant que l’attachement aux valeurs premières de la civilisation Occidentale ne dépend pas de leur proclamation mais de la volonté des hommes de les faire vivre.

Laisser un commentaire