La structure et l’organisation politique de l’Europe n’établit plus de hiérarchie dans la contribution de chaque pays à la civilisation européenne. Ainsi, le statut de chaque pays européen est promu dans la même catégorie égalitaire que celle de ses voisins et, par exemple, la Hongrie ou la Slovaquie se trouvent nanties du même crédit que la France, le Luxembourg ou les Pays Bas. Il s’agit là d’une erreur, voire d’une faute, car il y a un ordre de fait qui reconnaît à chaque nation une position en fonction du rôle qu’elle a joué dans l’histoire et, la place de la France notamment a souvent été l’indice d’une confirmation signifiante pour le reste du continent.
Vouloir réduire chaque entité nationale à l’égalité signifierait qu’il n’y a pas de pédagogie du progrès et qu’un pays peut basculer sans préparatifs d’une structure médiévale à une perspective avant gardiste.
Loin d’être une organisation favorisant la promotion du progrès et du droit, l’organisation politique de l’Europe porte en germe l’assurance d’une prévisibilité de difficultés inévitableC’est le corpus Européen qui est en jeu, voire sa survie, car, le temps perdu favorise toutes les tentatives extrémistes d’exploiter les faiblesses de la volonté politique.