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L’originalité du discours chrétien  se confond  aujourd’hui avec une affection confirmée  et nouvelle pour les Juifs et  une affirmation renouvelée  proclamant  que Jésus de Nazareth, Juif depuis le premier jour de sa vie l’est resté jusqu’au dernier.  Il pratiqua avec un zèle affirmé et  poursuit  la mission rédemptrice d’Israël. Il faut reconnaître que le procédé ne manque ni d’intelligence tactique ni d’une connaissance aïgue  des faiblesses de la psychologie juive.

 Habitués depuis des siècles à l’exaction et à l’humiliation, les Juifs entendent un langage nouveau qui peut en piéger plus d’un. « Jésus est de chez nous » Voilà en substance le nouveau front dont le but inavoué reste dans la constante chrétienne : la conversion d’Israël ! Habitués à un discours agressif, les Juifs deviennent objet d’amour, attitude toujours payante chez un peuple habitué plus à essuyer les crachats qu’à échanger les baisers.

 L’argumentation se fonde sur  la présentation de Jésus comme « poursuivant » la tradition d’Israël. Tous les aspects de la vie de Jésus, sa résurrection même s’inscrirait dans une référence  hébraïque orthodoxe. Et à y regarder de  près, Jésus serait bien le messie auquel l’indifférence d’Israël a répondu. Une telle façon de faire et de dire,  place le  Juif  devant l’alternative suivante : ne pas relever l’argument, ou y répondre par une contre argumentation. La première option ressemblerait à une fuite et la deuxième obligerait à contredire un interlocuteur qui témoigne de son affection pour les Juifs et Israël.

 Quelle que soit l’option choisie, nous assistons à une volonté originale, sinon de convaincre, du moins de présentation de Jésus, fondée sur la…séduction. Et, il faut bien admettre que cette  démonstration visant bien plus à l’adhésion de l’interlocuteur juif qu’à la justification de son refus,  relève d’une des formes les plus originales du prosélytisme chrétien.  Sinon quel est l’objectif  de ces missionnaires d’un temps nouveau qui redisent  à chaque intervention que Jésus est d’Israël et   qu’il poursuit la mission d’Israël dont il ne s’est jamais écarté ? Se convaincre soi-même ? Ridicule ! Persuader les frères Chrétiens, l’argumentaire ne serait pas, dans ce cas, juif essentiellement ! Qui reste en piste ? Le Juif persistant dans son refus !

 Le procédé est un reproche à peine détourné  et  oblige l’interlocuteur juif à justifier d’une manière quasi permanente que son messie est toujours attendu. A plusieurs reprises, j’ai insisté  sur les dangers de vouloir démontrer  que nous nous sommes trompés. Car, c’est bien de cela dont il est question ! En matière de foi nous souhaiterions  bien plus de place au respect qu’à l’amour. Ce serait grande bénédiction que de sortir de cette opposition stérile et ne pas placer le préalable de la reconnaissance  du caractère « juif ortho et sympa » de Jésus  pour retrouver les mille et un domaines où juifs et Chrétiens pourraient se retrouver.

 Car, devoir  rappeler que ce Jésus hébraïsant depuis peu, (les tribunaux de l’Inquisition ignoraient cette identité judaïsante de Jésus !!!) n’a  rien apporté de nouveau que les Juifs n’aient déjà,  sinon les milliers de crimes commis en son nom et par ses mandataires « je ne suis pas venu apporter la paix mais l’épée » n’a vraiment rien, mais vraiment rien d’agréable. Et pour parler tout,  sauf la langue de bois « comme si reconnaître et admettre Jésus restait la condition  qui permettrait le rapprochement. »

Ce nouveau procédé risque de faire des dégâts car il mise sur la faiblesse affective d’Israël. Après avoir tenté par la force de nous faire abjurer, on tente d’effacer  crimes et exactions  par l’aveu de l’orthodoxie juive de Jésus à laquelle on superpose un amour singulier pour Israël qu’on doit légitimement mettre en doute tant qu’il ne s’accompagne pas d’actes réparateurs qui signeraient cet amour du sceau de la Vérité plutôt que du  paraphe de l’hypocrisie.

Aux moyens coercitifs du passé où l’on accusait les Juifs d’aveuglement succède une manière subtile, onctueuse où l’on tente de présenter Jésus, non plus comme par le passé, extrait de la condition juive et la maudissant, mais, tout au contraire, comme étant et demeurant à tout jamais fils d’Israël, continuateur de la rédemption. La suite, vous l’imaginez ! Le but vous le discernez !

3 Réponses à “JESUS, JUIF PARMI LES JUIFS OU SEDUIRE POUR… CONVERTIR !”

  1. elyane dit :

    Chalom Arnold, oui on imagine très bien, et le but on ne le discerne que trop!!

    CHABBAT CHALOM ARNOLD ET LE HAIM

    • Très Chère Elyane,
      Pardonnez moi de n’être pas aussi prompte que vous dans mes réponses à vos commentaires. N’y voyez surtout pas une baisse d’estime. Ce serait plutôt le contraire. Je crois beaucoup à la projection de soi même dans ce qu’on écrit et celles et ceux qui comptent dans mon estime et mon affection n’ont de réponse que si je me sens bien, voire très bien. Alors j’attends et j’attends et…..je n’ai pas raison!!!!
      Quoiqu’il en soit, connaissez un Chabat de joie, de bonne forme.
      Croyez en ma fidélité.
      Arnold et………….LEHAÏM

      • elyane dit :

        Cher Arnold, vos estime me touche beaucoup, vous et Pat…tenez une grande place dans mon coeur. mais vous le savez..
        Je salue votre travail et votre courage, votre opiniatreté aussi.
        J’ai beaucoup aimé vos passes d’armes avec l’Abbé…mon QI, du coup s’en ait trouvé enrichi!!!
        J’attends donc avec impatience et intéret, le débat sur LA MENORAH!
        Votre article…magistral!!!
        Beaucoup de soleil dans votre vie et celles qui vous sont chères.
        Elyane et
        LE HAIM!!!!!!!!!!!

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