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    Les Juifs de France ont prouvé  depuis le Décret d’Emancipation de 1791 qu’ils étaient prêts à endurer bien des tourments  pour l’amour de la France, sauf à être assurés qu’ils « gênaient » ou que la France ne leur accordait pas les mêmes faveurs consenties à d’autres  minorités.

Il semblerait que sur ces derniers points l’équivoque subsiste.

Après les pierres tombales et les synagogues, on agresse les Juifs directement sous les aboiements racistes de « Mort aux Juifs. »  Hier, dans un aéroport ou à la sortie d’un office religieux. Et demain ? Ce genre d’affaires constitue le plus sérieux combustible à l’entretien, voir au renforcement du sentiment d’insécurité, matrice de toute situation où l’on abandonne le terrain à l’adversaire.

Serait ce le sentiment  des agresseurs que d’avoir vite et bien compris que les Juifs de France ne s’accommoderaient pas (ou plus) de l’insécurité  comme voisin de palier ? Auraient-ils décidé de jouer cette carte ? A mon avis, ils l’ont démontré à Roissy. Quarante personnes ne se rendent pas  jusqu’à Roissy sur un « coup de tête, mais sur la base d’un plan déterminé.

Le but, entretenir un climat d’insécurité tel,  qu’à  court ou moyen terme, la grande majorité des Juifs de France jettera l’éponge. Ne restera  que la minorité des nantis vivant dans des conditions  telles qu’ils ignoreront la peur qui naît de la promiscuité.

Quant aux pouvoirs publics, ne pouvant mettre les CRS devant chaque foyer ou synagogue, les Juifs de France auront vite fait de prendre la mesure des dangers et d’en tirer les conséquences sans tarder.

L’absence de réaction ou la fadeur des responsables des Juifs de France face à ces exactions paraît en dire long sur ce qu’ils savent et ne veulent ou ne peuvent révéler.

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