Je viens de prendre connaissance de la lettre ouverte publiée par Daniel Haïk dans Hamodia et adressée au Président Sarkozy. Véritable acte d’accusation, ce réquisitoire m’a semblé suspect à la première lecture par la généralisation des reproches et critiques, n’accordant aucun crédit au Chef de l’Etat Français, présenté comme soutien aux ennemis d’Israël.
Outre le fond qui reste superficiel parce qu’excessif, l’auteur aura recours à la facilité de l’anecdote sans lui adjoindre l’analyse qui en précise la finalité. En effet, l’auteur de la Lettre Ouverte reproche l’accueil réservé par Paris à Khadafi, alors que c’est le Président Sarkozy qui a engagé l’armée française dans le renversement du dictateur libyen. Une énormité est également soutenue dans ce document quand son auteur reproche à Nicolas Sarkozy d’avoir falsifié l’histoire en éludant le lien entre le Peuple Juif et sa terre ou d’être opposé au principe de « l’Etat Juif ».
Or, dans son récent discours à l’ONU, le Chef de l’Etat Français affirmera : « L’Etat Juif cherche des garanties ». (France AMERIQUE 28/11) Et dans LEPOST du 5/5/2011, nous lirons que Bibi Netanyahou confirme que le « Président Sarkozy soutient qu’ « Israël est l’Etat du Peuple Juif. »
Par ailleurs, lors de la remise des insignes de ka Légion d’honneur au Grand rabbin de France, Gilles Bernheim, le Président Sarkozy fut le premier Président de la République à reconnaître le lien particulier qui unit les Juifs à la terre d’Israël, réfutant, par là même, la teneur des propos affirmés par Daniel Haïk.
« Vous n’avez pas à vous excuser de votre attachement envers Israël. Les Juifs de France ont gardé au cœur l’amour de la République. Je suis toujours étonné qu’on demande aux Juifs de choisir entre l’attachement pour la France et l’amour pour Israël, comme si ça pouvait remettre en cause le sentiment patriotique qu’on pourrait avoir pour la France. On ne demande pas aux gens de choisir leur région d’origine. Il n’y aurait donc qu’aux Juifs qu’on le demanderait… »
Cependant, le mandat confié par le peuple français, vise exclusivement à la sauvegarde des intérêts français. Il y aurait de la naïveté à espérer une autre perspective.
Certes, l’anathème gaullien envers l’Etat d’Israël mérite d’être levé. En cette attente, il justifie les réserves soutenues à l’égard de la politique pro arabe des Présidents de la Vème République. Il ne saurait, cependant, dissiper la vérité et effacer des signes indéfectibles d’intérêt pour Israël manifestés par le Président Nicolas Sarkozy.
