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La situation sécuritaire des Chrétiens vivant dans les pays arabes imposait, semble t-il,  une plus grande fermeté dans le discours tenu par le souverain pontife à l’occasion de la fête de Noël. On n’a entendu qu’un énième constat de la dégradation des conditions de vie que certains pays arabes réservent à leurs occupants Chrétiens. Cet « état des lieux » s’est abstenu, toutefois, de désigner  et de fustiger le radicalisme islamique.

Tout comme Pie XII condamna le nazisme, (n’en déplaise aux ignorants…) par la rédaction, entre autres,  de  l’encyclique « Mit brennender Sorge » (1937), on pouvait légitimement espérer que le pape ou son entourage,  annonceraient une prochaine encyclique condamnant l’islamisme fondamentaliste , responsable d’exactions diverses à l’encontre des Chrétiens, générateur de violences et source d’instabilités.  Et l’argumentation selon laquelle, une initiative de cet ordre entraînerait des représailles, ne saurait être acceptable, puisque les Chrétiens vivant dans un environnement arabe,  sont déjà engagés, bien malgré eux, dans une spirale de violence exterminatrice.

Au lieu de quoi, Benoît XVI, invite à un apaisement  assorti d’une volonté  de rencontre,  dont ne s’était pas encombré un de ses  prédécesseurs à l’égard du sionisme,  que le pontife  de l’époque gratifia du scandaleux « non possumus ! »


Benoît XVI a –t-il pris la mesure des conditions privilégiées dont bénéficient les Chrétiens vivant en Israël ? Est-il informé des sentiments de jalousie et d’envie qu’ils suscitent dans le monde chrétien moyen-oriental ?  Si le « séculier » échappe à la compétence papale, pourquoi ce mauvais procès envers Pie XII, à qui on fait grief d’avoir gardé le silence à l’encontre des nazis, alors que ce même silence est accepté et validé aujourd’hui pour l’Islam radical ?

Lorsqu’il  invite Israéliens et Palestiniens à « reprendre les négociations » faisant semblant d’ignorer que l’Etat de Palestine a été reconnu, par l’ONU, que le Hamas dit et répète qu’il « milite » pour l’anéantissement d’Israël, Benoît XVI est-il conscient du camouflet expédié à ses « frères aînés ? » et de la neutralité équivoque de son silence persistant ?

Comment comprendre que le Vicaire du Christ,  recommande une paix aseptisée, dégagée de toute efficience, de tout  contenu pragmatique, parce que,  sans  indiquer que le préalable à toute négociation est à l’initiative arabe, à savoir la reconnaissance d’Israël, vouloir la paix, n’est qu’une façon de parler. Comment le Chef de l’Eglise Catholique peut-il mettre sur le même plateau de la balance, l’ Etat Juif, hôte indésirable de l’ONU, systématiquement condamné et des Etats riches et puissants, devant lesquels la génuflexion permanente de l’ONU à leur égard,  semble annoncer une officialisation à court terme de la dhimmitude.

L’innocence reconnue par le successeur de Pierre, à propos du crime de « peuple déicide »  ne correspond pas à l’idée de la justice selon les prophètes d’Israël, parce que,  l’injustice de l’accusation inique ne pourrait être réparée que par une action incontestable et éclatante qui ruinerait les reliquats pestilentiels de l’accusation de « peuple déicide ».

Puisque la malédiction de l’expiation d’Israël est reconnue infâmante, dans la mesure où l’Eglise la reliait injustement au crime de déicide, seule,   l’affirmation de la légitimité confirmée du retour d’Israël sur sa terre  démontrerait aux yeux du monde en général, et d’Israël tout particulièrement, que la reconnaissance de la faute de l’Eglise est sincère. Le Saint Siège démontrerait ainsi que légalité et moralité ne convergent pas nécessairement.

Le Chef de l’Eglise n’est-il pas seul habilité à se prononcer sur ce point essentiel ?                                                                                                        

Et quel geste pourrait confirmer cette intention sinon la reconnaissance que Jérusalem est la capitale une et indivisible d’Israël ?

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