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Convaincus que la force d’Israël à se maintenir, dépend d’abord de  lui-même, (« Im ein any li, mi li, si je ne m’occupe pas de moi qui le fera ? » disait Hillel) nous nous égarons cependant dans des acrobaties essentiellement intellectuelles visant, entre autres, à nous distraire  d’un impératif stratégique essentiel : Israël ne sera fort et ne résistera à ses ennemis que si sa population croît de façon à opposer une forte démographie juive, à celle, galopante de ses voisins arabes.

Certes, la partialité, voire la mauvaise foi confortera les tenants d’une certaine réserve à l’alyah massive en soutenant que, de tout temps, exista une diaspora juive importante. Certains esprits, pardonnez la familiarité, manifestement « plus tordus » soutiendront même que les « piliers » de la tradition juive se sont édifiés, en exil, et citeront à l’appui de ces justifications perverses,  que les éditions des Talmud, de Babylone ou Jérusalem sont les fruits bénis de l’exil.

Ainsi, flanqués de l’illustre Rachi, du Gaon de Vilna, de Saadia Gaon et d’autres illustrissimes  lumières de l’Exil, sans oublier les éditions du Talmud, mis en avant comme les avocats des causes perdues, on arpentera avec la conscience apaisée, et les scrupules étouffés,  les grands boulevards de la justification   de l’Exil, les yeux clos devant les nécessités de l’histoire.

Ces « mauvais arguments » jetés en première ligne ne tromperont que ceux qui font de l’ « entorse » une règle de vie et de la volonté pervertie une prescription intangible.

Je ne réfute pas ces arguments car ils s’effondrent d’eux-mêmes. Les raisons avancées pour justifier l’exil ne tiennent pas devant la nécessité de « peupler » la Galilée ou la Cisjordanie avant que le « fait démographique arabe »  n’amène à l’inéluctable nécessité d’abandonner ces territoires, Juifs par vocation devenus arabes par démission !

La vraie motivation du maintien de l’exil reste l’égoïsme d’un confort relatif que les bouleversements prévisibles en Europe,  se chargeront de tailler en pièces. L’intérêt d’Israël gagne t-il à la permanence de l’exil ? La défense d’Israël est-elle mieux assurée par des Juifs qui retrouvent la honte d’être fils de Jacob  en troquant la kippa pour la casquette, de crainte d’être tabassés ?

Nous avons été les premiers à soutenir que « se fier au miracle est la matrice de tous les dangers. » Qu’attendent au juste les Juifs de l’exil sinon l’intervention du surnaturel ? Cette implication absente en 1940, n’a pas plus de raisons à se manifester aujourd’hui.


Même « l’Agence Juive » officiellement mandatée pour favoriser la Alyah reste distante dans les médias juifs, laissant la place à d’insoutenables bondieuseries,  tout aussi éloignées des nécessités du moment, que l’impardonnable  naïveté qui empêcha qu’une alyah d’importance limitât  l’horreur de la Shoah.

Assez de discours et de faux semblants.

Se maintenir en Diaspora n’a de sens que si l’on sait que la finalité de l’exil est le Retour ! Ne di-on pas que « le malade qui sait être malade est déjà un malade en train de guérir.

Si Israël n’est pas que l’Etat Juif, mais l’Etat des juifs, la place des Juifs est dans cet Etat.


Et s’ils sont ailleurs, ne nous y trompons pas, c’est qu’ils ont omis de nous préciser que leurs billets d’avion, n’étaient pas un « aller simple » mais un « aller RETOUR !!! »

NB/  Excellente année civile, fraternelle et sioniste aux lecteurs Juifs et non Juifs.

3 Réponses à “La seule arme de destruction massive d’Israël, une Alyah massive !”

  1. kravi dit :

    Bonjour,
     » l’égoïsme d’un confort relatif  » me parait bien réducteur. Il y a bien d’autres raisons respectables au refus — peut-être temporaire — de l’alya.
    Une nationalité israélienne  » aménagée  » pour des Juifs non israéliens volontaires, avec droits et devoir bien réfléchis, pourrait être une solution. À réfléchir sur le plan du Droit.
    Cordialement, et bonne année civile.

    • A L’ATTENTION DE KRAVI
      Certes, il y a d’autres motifs. mais celui que j’ai indiqué me paraît le plus notoire.
      Je ne crois pas que les arguties juridiques les plus subtiles pourront remplacer le prix que paye le Juif en occupant sa terre.
      Je vous remercie de votre intervention et vous assure de mon bien cordial chalom.

      • kravi dit :

        Merci pour votre réponse.
        Il ne s’agit pas, dans mon esprit, de comparer l’incomparable : bien sûr que le prix payé par l’Israélien est nettement supérieur.
        Il s’agirait d’accompagner au mieux, pour qui ne peut accomplir son alya, quelle que soient les raisons de cette impossibilité.
        Cordial shalom à vous.

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