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Jean Robin ne manque pas d’audace en publiant un mail qu’il vient d’envoyer à l’assistante d’Elie Wiesel où il dit notamment qu’au regard des antisémites et négationnistes,  le silence d’Elie Wiesel n’est pas un geste positif. Il oublie de préciser que les résultats de son travail attestent,  selon lui,  du mensonge d’Elie Wiesel, ce qui est très loin d’être prouvé et confirmé. Il dit notamment : « Nous pensons que cette information est une menace importante pour la mémoire de la Shoah, tant qu’elle n’est pas démentie par M. Wiesel, et nous avons enquêté car des antisémites et autres négationnistes ont exploité cette information depuis 3 ans. Jean Robin a le toupet d’appeler « enquête » ce qui n’est que compilation de faits loin d’être probants et démontrés. Revenons  donc  à l’essentiel de l’énormité  que soutient Jean Robin.


Par  la présentation d’un scénario de bric et de broc  qui  n’a pas mieux trouvé que de  fonder son exécrable et odieuse conclusion sur les résultats douteux d’une investigation  conduite sous une forme équivoque car non contradictoire,   il apparaîtrait qu’Elie Wiesel, figure emblématique de la Shoah,  témoin vivant de la  tentative d’anéantissement du peuple juif et Prix Nobel de la Paix,  ne porterait pas l’horrible tatouage sur le bras gauche qui authentifierait son internement au camp d’extermination d’Auschwitz.

Le « metteur en scène » de ce scénario    nous demande donc d’accepter ses attendus et  conclusions, sans estimer devoir fournir explications, assurances et justifications qui, sans constituer, pour autant,  une preuve d’authenticité, permettraient d’assembler cet entremêlement  d’une façon telle qu’il pourrait être soumis à la critique.                                                                                                                                                                                                    

Ces impératifs de conscience,  de bon sens et de justice délaissés,  le « Chef d’orchestre » de ce canevas, en l’état,  fantaisiste, croira devoir signaler qu’une partie de sa famille a été victime de la déportation. On pourrait donc légitimement se demander si l’auteur ne visait pas,   par cette mention  manifestement superfétatoire  à auréoler  son  « enquête » d’une implication personnelle, qui le soustrairait à d’autres considérations, moins subjectives, au demeurant.


Car  le mode opératoire considéré, s’écartant des pratiques habituelles en la matière, à savoir, conditions de l’interrogatoire, attestations authentifiées des témoins et des  documents produits etc… rapproche  bien plus  ses  résultats de la parodie que de l’enquête soutenue par un  professionnalisme de la recherche et une maîtrise des techniques  de l’investigation.

D’autres griefs non authentifiés  rejoignent le pastiche grossier ! Les éléments cités ne sont pas produits mais utilisés néanmoins…Les lecteurs  devront se plier aux conclusions de qui prétend savoir débusquer   l’identité tronquée,  quand il affirme avec l’autorité de la « chose jugée »  : « Cet échange avec le responsable des archives d’Auschwitz, ainsi que le mail reçu de leur part peu de temps auparavant, ne permet plus de douter.Ayant pris position en soutenant la thèse de la supercherie, comment ose t-il écrire à Elie Wiesel et lui demander de confirmer ce qui n’est pas démontré ?


La caricature et la  fantaisie viennent de s’unir pour accoucher  d’un gag. Loin de permettre de ne plus » douter, »  cette construction en papier mâché, impose, au contraire, de rejeter en bloc,  attendus et conclusion, au motif réel et sérieux  d’un consistant  vice de forme,  caractérisant une procédure, pour  le moins désinvolte qui porte atteinte à l’honneur d’un homme sans authentification des preuves rapportées  telle que légalement définie et juge sans doute,  avec de surcroît,  des moyens convenus par sa seule   appréciation, délaissant la rigueur de procédés éprouvés pour se satisfaire d’un environnement superficiel et approximatif.


Je précise, d’autre part que cette pression médiatique exercée sur Elie Wiesel, ces « témoignages » je le redis, sans garanties légales et la relation téléphonique avec le service des archives d’Auschwitz rapportée, elle aussi sans caution ou garant,  m’ont paru devoir susciter les plus vives réserves par le recours à des moyens éloignés de la sérénité propre à ce genre de recherches.


Un proche de l’auteur, habitué de ses débats,  ne m’a-t-il pas écrit : « Vous ne perdez rien pour attendre. Elie Wiesel n’est qu’au début d’un long chemin de croix. » Est-on toujours dans le débat ? N’a-t-on pas quitté le droit pour l’arbitraire,  la  haine et le ressentiment ? Un tel propos ne pousse t-il pas sur le terreau de l’inique ?


Convaincu  que,  loin d’être établie, la « supercherie » d’Elie Wiesel était un artifice, voire une machination  portant préjudice au Prix Nobel de la Paix et, par là même constituait une offense au témoin de l’enfer qu’est cet illustre auteur, reconnu par François Mauriac, je décidais, de dénoncer le procédé.


Je comprends le silence des grands médias ne voulant pas créditer l’auteur de cette mascarade d’une publicité imméritée et bien sûr, aussi la réserve d’Elie Wiesel, lequel   n’a rien à prouver ni à justifier   aux auteurs de cette investigation  dont le responsable écrit à Elie Wiesel sans avoir le courage de lui dire qu’il le considère comme menteur.


En gardant un mutisme complet à ce sujet la Communauté juive de France fait preuve de maturité, ayant compris assez vite que l’enquête en question visait d’autres cibles que la vérité historique présentée comme paravent.


Je passe sur les pratiques d’intimidation, voire les menaces proférées à mon égard. Elles n’ont, à mes yeux,  pas plus d’incidence, qu’une  flatulence de Jeannot lapin…


Enfin, outre cette bien médiocre affaire, beaucoup n’ont pas tourné la page des ghettos et des mellahs. Ils n’ont pas vu le changement.  Les Juifs ne savent plus baisser la tête, sauf devant leur  D.ieu, le drapeau d’Israël  et les trois couleurs, quand celles-ci flottent au vent du Paris Républicain. Et à les combattre sur le toit de l’hôtel du Parc à Vichy !


Tout comme la justice, la vérité passera sans se retourner !

3 Réponses à “L’histoire d’un tatouage ou la griffe indélébile du ridicule. Affaire Elie Wiesel (suite et fin.)”

  1. ELYANE dit :

    Les menaces, les chantages, les intimiditations, nous glissent dessus comme des perles d’eau sur le plumage d’un oiseau, nous ne sommes pas comme l’ont certains des moutons…le silence des agneaux c’est terminé , mais, il est grand temps que la communauté juive de france et d’ailleurs prenne conscience que nous avons toujours des tueurs aux trousses..
    Alors, il faut les combattre par tous les moyens que nous donne la loi,
    ne pas leur laisser du terrain, ne pas se taire, mais hurler plus fort qu’eux. Arnold, vous avez ouvert un débat d’une très grande importance, je vous en remercie très chaleureusement, en touchant à Elie Wiesel, on nous touche aussi, et ça, c’est un acte antisémite, une déclaration de guerre envers nous, c’est un appel au crime….
    donc, faut combattre ces propagateurs de haine, sans peur, sans
    délai, sans plier.
    Les menaces ne feront plus plier le peuple Juif, on a déja largement donné. ALORS MERCI ARNOLD, et LE HAIM

  2. nicolas dit :

    Elyane,

    Pourquoi toujours crier au complot? Personne ne vous en veut ma bonne dame. Il s agit là d un probleme d imposture. Un prix Nobel sur lequel se posent des questions suffisamment importantes et lourdes de sens pour que l on reponde autrement que par le silence, par le mépris.
    En 2013, vous seriez surpris comme l information s est propagée dans les esprits. Faire l autruche, crier au scandale, ca ne sert plus a rien. Je ne comprendrai jamais cette posture.
    Posez vous seulement la question de savoir pourquoi l information ne remonte pas.
    Codialement

    • POUR NICOLAS
      « Pourquoi toujours crier au complot. Il s’agit là d’un problème d’imposture. » dîtes vous !!!

      Evidemment qu’il s’agit d’un complot. Pouvez-vous mettre en parallèle à l’histoire du peuple juif, une tragédie similaire née il y a deux mille ans et, pendant lesquels, exterminations, conversions forcées, autodafés se sont succédé, de façon constante, avec seulement des périodes de répit ?
      Quel peuple a été l’objet d’une telle tentative d’anéantissement, qui lui coûta six millions de ses fils et filles ?
      Quel pays peut rivaliser avec une telle haine planétaire, hormis l’Etat Juif qui, le lendemain de son Indépendance, vit déferler à ses frontières une coalition exterminatrice composée de tous les Etats Arabes ? Oui, il y a complot et si vous ne voyez pas, tant pis !

      Quant au Prix Nobel comme vous l’appelez, les questions qu’on lui pose doivent tenir compte d’une réalité qui vous échappe probablement : Elie Wiesel représente la mémoire de la Shoah ! Et le procès qu’on lui intente, n’est pas un procès au sens judiciaire du terme, présentant toutes les qualités d’objectivité requise. Dans ces conditions, Elie Wiesel n’a pas à répondre et, encore moins à se justifier.
      Je ne sais si votre interlocutrice acceptera l’expression familière « ma bonne dame »; pour ma part, je la trouve particulièrement inopportune et déplacée.

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