A quelques jours de l’anniversaire de la libération de Jérusalem, j’ai pensé, qu’à bien des égards, la lecture d’extraits de la presse juive, au lendemain de la Guerre des Six jours, ne vous laisserait pas indifférents. |
La solitude d’Israël était déjà une réalité. Une idée force émerge cependant: Israël n’a jamais été aussi fort que lorsqu’il fut seul et uni!
13 armées Arabes écrasées en six jours par la seule armée d’Israël, âgée de 19 ans, ce n’est pas rien, quand on prend un peu de recul et qu’on y réfléchit !
Il est de circonstance de se rappeler le mot de l’ancien Président Weizmann : « être réaliste en Israël, c’est croire au miracle ! » Regardons donc avec « réalisme » notre histoire. Juin 1967, c’était hier, ça pourrait être aussi demain !!! – Arnold Lagémi
Emile Touati: Témoins du salut
« Soyez sans crainte. Attendez et vous serez témoins du salut que l’E.ternel vous vous procurera en ce jour. »
Cette proclamation de Moïse avant le passage de la Mer Rouge, nous y avons pensé à plusieurs reprises au cours des inoubliables journées où la radio nous contait les hauts faits des guerriers d’Israël. D’autres versets se pressaient dans notre mémoire. Et, nous aussi, comme Déborah et comme David, nous aurions voulu exalter le « Rocher d’Israël », le Gardien de Sion. Car quels qu’aient été les considérables mérites des hommes, leur bravoure, leur intelligence, leur esprit de discipline et d’organisation, une si extraordinaire victoire dans un combat tellement inégal, sur trois fronts, contre treize nations coalisées, et, sans que le territoire juif ait été violé, une telle victoire tient véritablement du miracle.
Elle a d’ailleurs été couronnée par un évènement qui nous a laissés « comme rêveurs, » car nous n’osions presque plus l’espérer : la délivrance de Jérusalem par une armée juive, après dix neuf siècles de captivité et cela « bimhéra, béyaménou » rapidement et de nos jours. « Sanctuaire royal, ville de royauté, lève toi et sors de tes décombres. Assez séjourné dans la vallée des larmes. Et Lui étendra sur toi sa grâce. »
Tout au long de notre existence, jamais nous n’oublierons le son du Chofar, transmis par les ondes, d’un bout de la terre à l’autre, pour annoncer que les enfants d’Israël se tenaient tête haute, devant le reste du Temple et que le Maguèn David flottait sur la citadelle de David. Jamais nous n’oublierons non plus le Kaddich prononcé devant le mur occidental….
Paul Henri Spaak, ancien Premier Ministre de Belgique
« Après une telle prise de position (conférence de presse du Général De Gaulle en 1967) il me paraît bien futile et bien hypocrite aussi de discuter pour savoir qui est l’agresseur … Dans le cas présent, la provocation et la préparation à la guerre étaient si évidentes que personne ne pourrait reprocher à l’Etat d’Israël , s’il la fait, d’avoir commencé le combat… Ouvertement, une énorme coalition de pays groupant plus de cinquante millions d’habitants se formait pour écraser deux millions et demi d’Israéliens. Etait-il possible de leur demander d’attendre que leur puissant ennemi choisisse son heure pour les attaquer ?… »
Daniel Mayer, ancien ministre : J’ai honte !
« J’ai honte d’être socialiste, et c’est là l’épithète accordée à la politique d’encouragement à l’agression menée par l’Union soviétique.
J’ai honte d’être français, puisque la politique officielle de la France, pour la seconde fois en moins de trente ans, signifie l’abandon, à l’heure du danger, d’un pays ami et allié.
J’ai honte d’être homme puisque rien n’est fait par l’humanité contre la répétition du génocide.
Pour répondre à l’avance à certains, j’ajoute que je n’ai pas honte d’être juif. »
Jacob Kaplan, ancien Grand rabbin de France : Que le monde se souvienne de Munich !
« …La crise d’Israël est notre épreuve, Israël est notre patrie spirituelle : habitée en permanence par des Juifs depuis l’an 70. Etat de ceux qui ont fui les pogroms, les rescapés des camps. L’existence d’Israël, c’est la consolation juive de notre temps.
Et c’est plus : Israël a donné une dignité nouvelle à chaque Juif dans la Diaspora. L’expérience d’Israël est un titre de fierté pour chaque Juif.
Sa création : ce fut la réparation de la conquête romaine ; la réparation des persécutions séculaires du monde chrétien ; la réparation du monde « civilisé » pour le génocide qu’il a laissé perpétrer. La mauvaise conscience du monde l’a poussé à voter la création d’Israël. Mais tant qu’Israël est en danger de mort, le monde n’est pas quitte. Il faut des garanties effectives. »
Jacques Soustelle : Les réfugiés Palestiniens : un problème artificiellement gonflé
« … Il est significatif qu’on attribue une importance égale à la question d’Etat et au problème artificiellement gonflé et entretenu des « réfugiés palestiniens ». Comment se fait-il au demeurant qu’on ne cesse de nous rabattre les oreilles du sort des 500.000 Arabes qui ont cru bon de quitter la zone juive de la Palestine et bénéficient depuis 19 ans des subsides de l’O.N.U. alors qu’on ne dit jamais un mot des 500.000 Juifs qui, dans le même temps, ont dû fuir la Jordanie, l’Irak, la Syrie, l’Egypte, le Yémen ? Serait-ce par hasard parce que l’Etat hébreu a réussi à les incorporer de façon satisfaisante dans sa vie nationale ? Mais alors il convient de se demander pourquoi ce petit Etat avec un million d’habitants en 1948 a pu absorber ces 500.000 réfugiés, plus 500.000 autres, tandis que 45 millions d’Arabes se sont montrés incapables d’intégrer leurs « frères » de race et de religion, ou se sont refusés à le faire… »
Claude Henry Leconte : Lettre au Général Moché Dayan
« Général Moshé Dayan, je n’ai pas l’ombre du pouvoir de vous nommer maréchal. Mais j’ai le pouvoir illimité de « constater » que vous l’êtes.
Selon l’exacte définition des grades et des dignités militaires, est « maréchal » l’officier général ayant commandé victorieusement en chef devant l’ennemi. Vous l’avez fait avec une chaleur littéralement télécommunicative, comme le prouve l’avance prise par vos soldats sur les informations radiophoniques elles-mêmes. Et face à quel ennemi aux mille têtes !
A vous seul, vous avez affronté la phénoménale coalition qui rassemble treize nations arabes, l’hystérie orientale, la fourberie soviétique, la carence britannique, l’immobilisme américaine, la stupeur européenne, l’ânerie progressiste, la neutralité gaullienne : le gouvernement et le peuple d’Israël ne devraient même pas attendre la fin des combats pour créer et vous conférer la dignité suprême. Si la République d’Israël était une monarchie, vous seriez déjà prince du Sinaï, duc d’Akaba et comte de Jérusalem. Pour l’heure, je me borne à constater que vous êtes comme le nez au milieu de la figure, maréchal d’Israël, d’Europe et d’Amérique.
Bernard de Jouvenel : le cœur et la raison
« Le cœur et la raison voudraient que l’U.R.S.S. et les Etats-Unis fussent alliés pour écarter la menace mortelle qui pèse sur le peuple d’Israël.
Le cœur : les soldats de ces deux grandes nations n’ont-ils pas ensemble découvert ces camps d’extermination où périt une population plus nombreuse que celle qui habite à présent la Palestine ? Les deux grandes nations ne doivent-elles pas être également hantées par cet immense cortège de victimes qui intercèdent pour les vivants ?
La raison : dans des régimes différents, le peuple américain et le peuple russe ont construit. C’est une chose bonne, belle, respectable, que le travail qui édifie…
Il n’y a pas de meilleure source de droit que le travail, sûrement, les soviétiques ne le nieront pas. Quel groupe humain a travaillé avec plus d’acharnement, tiré meilleur parti d’un environnement ingrat, que le peuple d’Israël ? Il nous touche par ses souffrances, il nous inspire le respect de son labeur… »
Marcel Edmond Naegelen : Si Nasser avait gagné
« … Si la coalition des seigneurs arabes l’avait emporté, le sort d’Israël et des Israéliens était réglé. La jeune république était supprimée, comme le furent l’Autriche, la Tchécoslovaquie, la Pologne, par Hitler et ses nazis. Quant à ses habitants, qui avaient transformé les déserts en champs et en vergers, le mieux qu’ils pouvaient espérer de l’occupation arabe, c’est qu’on les laissât reprendre les chemins de l’exil.
La Russie aurait-elle, si ce malheur s’était produit, si ce crime contre la justice et l’humanité avait réussi, comme en étaient convaincus ses auteurs, le Kremlin aurait-il exigé qu’au soir même de leur victoire, Egyptiens, Jordaniens, Syriens et autres envahisseurs accourus à la curée se retirassent sur leurs positions de départ et rendissent aux Israéliens leurs territoires et leur liberté ?…
Les Russes réussiront-ils, en s’obstinant à présenter le coupable comme l’innocent et l’innocent comme le coupable, à frustrer les Israéliens des fruits de leur éclatante victoire : la paix et la liberté acquises de haute lutte ? Les nations libres sacrifieront-elles Israël comme fut sacrifiée en vain, la Tchécoslovaquie ?
Après la guerre. Rabbin Elie Munk
Israël était seul dans sa lutte contre les ennemis. Les responsables savaient qu’il pouvait gagner la guerre sans les alliés et ils n’ont pas même fait appel à eux. Ceci apparaît, du point de vue historique, comme étant un fait bénéfique. Que de fois, nos prophètes n’ont-ils pas élevé la voix pour une mise en garde à l’adresse des rois d’Israël contre les alliances avec les rois des nations.
Chaque fois que nos rois succombèrent à la tentation de s’allier en vue d’une guerre menaçante avec les rois des pays voisins, tels que l’Egypte, la Syrie, l’Assyrie, la Babylonie, la Perse, ils furent battus, trahis et gravement humiliés. « Si vous placez votre confiance en D. ieu et en Lui seul, » ne cessèrent de proclamer les prophètes, « vous serez victorieux. »
La victoire dont nous venons d’être témoins ne fait que confirmer cette vérité historique. Jamais notre peuple n’a vécu autant de miracles et connu une victoire aussi fulgurante, que lorsqu’il a combattu seul, aidé uniquement de D. ieu.
Arnold Lagémi Terredisrael.com