Le sionisme tout en étant le point de convergence de tous ceux pour qui l’essentiel de l’histoire juive est bien plus vécu dans les faubourgs de Tel Aviv que dans les quartiers chics du 8èm arrondissement de Paris s’inscrit dans deux courants essentiels qui ont connu l’opposition des idées voire même, « le coup de poing » de ses militants.
Le premier vise à l’Emancipation. Il a fortement inspiré les « bâtisseurs de l’Etat » Le second tout en reconnaissant au premier d’avoir enfanté la conscience politique y rajoute un attachement déterminant aux mistvoths . Ainsi l’attachement à la LOI est indissociable du Retour à la terre, comme étape préalable à la restitution de l’identité.
Cette hiérarchie confirmée et établie occulte pour des raisons obscures une troisième orientation, affranchie du ghetto mais manifestant un attachement qu’on qualifierait aujourd’hui d’orthodoxe à l’observance stricte. Certains parmi les figures illustres qui représentèrent cette tendance connurent la gloire et la fortune en occupant des responsabilités dans la société civile. En France, on notera la forte implication des familles Rothschild et Péreire.
C’est vers l’Angleterre que je vous convie de vous rapprocher et de considérer l’œuvre titanesque de Moses Montéfiore, Lord par la volonté de l’impératrice Victoria et, Maire de Londres de surcroît. Cet homme fit fortune à quarante ans. Il se consacra essentiellement à redresser les communautés victimes d’exactions, plaida, âgé de plus de 80 ans l’innocence des victimes devant les souverains et entreprit plusieurs voyages en Israël, réalisés sur son yacht en prenant soin de l’accompagnement permanent d’un Shohète (abatteur rituel)
Grâce à sa fortune qu’il mit à disposition de son peuple, il acquit dans Jérusalem et Jaffa des terres sur lesquelles sont édifiées aujourd’hui des quartiers mémorables, ou des institutions prestigieuses dont MICHKENOT RAANANIM . Moses Montéfiore fut le père d’un sionisme pragmatique et résolu. Il convenait en ces temps d’exaltation du passé historique de reconnaître la place, le rang et le mérite de celui qui pratiqua un sionisme politique certes mais non dépourvu de la couronne que seul la pratique de la thora confère !