La déclaration conciliaire Nostra Aetate témoigne d’un progrès incontestable et d’une avancée significative dans les relations judéo chrétiennes.
Encore faut-il qu’elle se manifeste et se vérifie dans des initiatives concrètes !
J’ai adressé il y a peu une lettre ouverte à Monseigneur l’Archevêque de Strasbourg, lui demandant ce qu’il envisageait à propos de la statuaire de la cathédrale, symbole honni d’un temps que le concile Vatican II a banni et représentant « l’Eglise triomphante et la synagogue déchue. »
Seuls, Monsieur l’abbé Arbez, responsable Suisse des amitiés Judeo Chrétiennes et une religieuse Sœur Claire Haffner se sont manifestés, soutenant la justesse et le bien fondé de la démarche
Ces deux initiatives restent, me semble-il les seules de la…Chrétienté !!!
Que l’Eglise n’ait pas songé, sans qu’il fût nécessaire de le lui rappeler, à modifier une réalité qui va à contre courant de Vatican, II suscite légitimement quelque inquiétude.
Qu’est ce à dire ? La déclaration Nostra Aetate ne serait-elle qu’une intention ? Un projet ? Engage t-elle vraiment l’Eglise sur la voie de la réconciliation si le Saint Siège perdure dans l’attentisme ?
Nous ne demandons ni la destruction de cette statuaire, ni son éviction mais un panneau explicatif, lisible en plusieurs langues. Bien des acquis pourraient être légitimement mis en question, si notre demande était traitée par le mépris.
Les Juifs n’osent imaginer que la Déclaration conciliaire soit vide de tout contenu réparateur.
Et pourtant, le silence des Catholiques Romains est lourd de sous entendus !
Car, si l’Eglise perdure dans le silence à propos d’une affaire, somme toute, insignifiante, il sera audacieux de sa part de tenter de nous convaincre de la sincérité de ses sentiments à notre égard.
Nous attendons donc d’être assurés que notre désir rejoint la volonté du plus grand nombre. Que que cette statuaire leur est tout aussi insupportable qu’à nous. Qu’ils nous le diront.
Leur soutien nous est indispensable !
Répondre | Transférer |