Le terroriste est un ennemi de l’intérieur qu’on ne parvient à identifier que par une investigation novatrice, car s’il est possible de distinguer et reconnaître un Jordanien d’un Norvégien, en acceptant, toutefois, une marge d’inexactitude, il devient périlleux, à maints égard de distinguer un membre de l’armée djihadiste. (Au plus haut niveau de l’Etat, c’est par cette spécificité que se définissent les auteurs, les complices et les commanditaires de « l’acte de guerre » qui a ensanglanté Paris, il y a quelques jours.
Cet ennemi imposera des efforts considérables aux forces de l’ordre qui devront « à vue » déterminer le risque potentiel que représente tel individu et mesurer les dangers encourus par une interpellation dont le retard d’exécution serait dramatique s’il s’avérait qu’un kamikaze préparait son mode opératoire !
Le danger d’initiatives hâtives voire arbitraires ne vous a pas échappé. Les soldats Français n’ont pas l’expérience des guerres urbaines et le risque de disproportion n’est pas à écarter ! D’autre part, le risque terroriste n’étant pas imputable à toute une population mais relevant d’une fraction de celle-ci, le grief ségrégationniste ne manquera pas d’être invoqué et abusivement dénoncé.
Radicalement différents sont les usages de la guérilla, dont les critères souvent objectifs permettent l’identification par le vêtement et les pratiques combattantes s’opérant par groupes, on ne quitte pas le cadre militaire. Avec le terrorisme, on implique les civils. Les accrochages armés se déroulent le plus souvent dans les agglomérations urbaines…
Les théâtres d’affrontement prennent souvent les habitants en otages. Il est prévisible d’imaginer que les enfants utilisés en « boucliers » à Gaza, le seront aussi dans cette confrontation nouvelle. Que feront les soldats de la République ? Il est aussi prévisible qu’on comprenne mieux Israël !