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Il vaut mieux être seul que mal accompagné! Si l’orgueil avec son cortège de tromperies devient référence, alors oui, la solitude n’est plus « l’élégance des rois » Et, s’il est vrai qu’elle  est l’accompagnement des grandes destinées, nous sommes plutôt invités à nous prémunir contre cette attitude  volontaire qui, de rupture avec l’histoire et divorces entre acteurs, nous expose à de sévères déconvenues.

La tentative schismatique aujourd’hui est de faire aboutir la conscience de l’Ivri, la liberté d’option de l’Ivri en comportement « religieux! La grandeur de l’homme c’est de s’abstenir d’exercer une responsabilité conférée par son statut de partenaire, d’associé. Lors de la remise de la Loi, les Juifs restèrent « debout ». La signification de l’attitude confirme un partenariat. Aussi, faut-il employer « accompagnement » avec prudence. Il y a une »solitude » de l’homme qui fonde sa grandeur, sa seule grandeur: Personne n’avait exigé d’Abraham qu’il détruisît les idoles de son père. Il fut seul à prendre la décision car s’il ne savait pas par où passait la vérité, il devinait par où elle ne passait pas.

Et, c’est cette solitude qui lui fit mériter d’être « accompagné. » « La Providence disait Einstein, c’est lorsque le Maître se ballade sur terre incognito! Il n’est pas dans le destin d’Israël de recevoir des « grâces »mais de « mériter » On accompagne l’infirme, l’enfant, pas le Juif!L’Election d’Israël se fonde sur sa volonté d’impliquer la moralité comme assise de l’histoire. Jacob devint Israël par la démonstration qu’il le méritait, par l’attestation qu’en le « choisissant » le Maître des mondes « prenait acte » du refus du monde de considérer que la Loi est pour l’homme parce que Abraham avait dans la « SOLITUDE » montré le chemin. Lorsque Ben Gourion (Zal) a engagé la Hagana dans une lutte où la disproportion était telle que l’échec était prévisible, il ne savait pas que « l’accompagnement » deviendrait intrusion de l’ineffable dans le destin du monde!

« L’homme peut être avec D, contre D, mais jamais sans » E Wiesel.  Les eaux de la Mer Rouge ne se sont écartées que lorsque l’homme y a plongé d’abord le pied, sans certitude que là aussi l’accompagnement démontrerait l’assistance! Quant au roi « qui ne devient roi que si D l’a voulu, » tu as certes raison, à condition de ne pas oublier que la royauté a, « D’ABORD »a été la volonté du Peuple! Souligner la nécessaire solitude, c’est confirmer que le Juif ne réclame pas le miracle parce qu’il sait qu’il détient les moyens de le réaliser, par lui même et pour lui même. Aujourd’hui on espère le Messie pour obtenir la délivrance! J’ai appris qu’il était préférable de fonder sa venue sur le  constat qu’Israël avait honoré sa promesse de faire « réussir » l’histoire.

Pour cela, il faut payer le prix! Israël a été grand, quand Israël fut seul!

Savoir que « le Bouclier d’Israël » veille aux destinées ultimes n’oblige pas, pour autant, à solliciter une assistance, dont la permanence attesterait de fatales incuries! Ben Gourion (Zal) a proclamé la naissance d’Israël avec un jour de décalage, en raison du Chabbat, signe tangible que cet Etat Hébraïque renaissant ne serait jamais « seul » dans le sens où maladroitement je l’aurais laissé entendre. Pour conclure, je  répéterai ce que ma petite fille Noa, fille de Rivka me répondit, quand, prenant en considération son désintérêt apparent pour la Tradition, je lui demandai:  » Sans Thora,   sur quoi asseoir les motifs de l’Alya? Elle me répondit: » Parce que Eretz Israël, c’est la terre des Juifs! » Qui pourrait mieux dire?

Il y a là TOUT: l’histoire et ce sur quoi elle se fonde. Avoir compris que l’identité se construit d’abord par et sur la terre est de la même texture que soutenir que la solitude est constitutive de la vocation hébraïque. c’est croire que la réalisation des promesses interpelle la détermination. Dans ces conditions l’assistance proscrite dénaturerait l’idéal mosaïque, ravalé à la promiscuité d’une association ..caritative. 

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