Il y a dans le fanatisme l’intrusion d’une dimension qui exclut radicalement que le Judaïsme puisse y distinguer motif à le considérer. Celui-ci n’accorde la reconnaissance à l’autre, sauf à se convertir, que si l’aveu de vérité est un, sans nuance ET COPIE DU SIEN. Dire « Tu as tort » sans même se pencher sur les raisons de l’autre c’est soutenir une intransigeance qui est atteinte de la conscience. Cette allergie à l’avis opposé, voire contraire, n’a aucune chance d’aboutir à la règle, garante de tous les radicalismes: « Tu as raison mais je n’ai pas tort! »
Cette allergie à la « discussion » qu’on rencontre dans le Catholicisme intégriste, n’est devenue donnée pratique chez certains Juifs que depuis peu. « L’import/export culturel y a beaucoup contribué.
L’Occident saura transformer la ferveur et la piété qui encadraient la motivation religieuse afin d’asseoir sous un ciel vide, la société qui en découle. Les mêmes techniques de conviction qu’avait utilisées l’Eglise seront réemployées après épuration. La Révolution Française étant pour la conscience citoyenne l’édification d’une société privée de D. ne délaissera pas les moyens radicaux qu’utilisait l’Eglise : Les décapitations sous la Terreur et le bûcher de l’inquisition confirment que la pratique de la Conviction ignore l’option de la conscience. L’Eglise, tant en Orient qu’en Amérique du Sud, tenait d’une main le crucifix et de l’autre l’épée.
L’intransigeance, « Hors de moi, point de salut, » l’impossibilité de concevoir une vérité par le biais de la polyvalence , le dogme de l’Infaillibilité, autant d’approches qui font de la contrainte la voie royale du « religieux ».
Ne nous y trompons pas, l’Emancipation des Juifs en 1791 est une subtilité anti-judaïque. Une des conséquences en sera la déjudaïsation. La République obtenant par la « conversion » à la citoyenneté, ce que les fonds baptismaux ne purent arracher à l’avantage d’un D. qui devenu homme n’en sera pas plus humain.
Même dans sa tentative de définition de l’homme selon l’idéal évangélique, l’Occident n’échappera pas au recours suicidaire en authentifiant la règle de Thomas (dit Saint) « La raison est débile dans les choses divines » Et la divinité du Christ ne s’établira que par la mutilation de la raison. Cette déchéance de ce sur quoi se désigne la « noblesse d’être homme ne manquera pas de concerner les Juifs.
Il n’est pas nécessaire d’être Juif pour être « sauvé ! » Voici l’aboutissement qui permet de comprendre que fanatisme et intolérance ne peuvent relever du Judaïsme. Si la réussite de la civilisation n’impose pas le préalable d’être Juif, à plus forte raison les divergences entre individus ne sauraient constituer des motifs de rejet. Croire que la différence de convergence n’entraîne pas l’invalidité est signe que l’essentiel est ailleurs.
L’intolérance et le fanatisme sont les attestations les plus patentes d’assimilation.
S’il est juste de vérifier l’identité par la mère, s’y limiter est d’une indigence notoire. Dire : « Tu as raison, mais je n’ai pas tort ! » signe le Juif !
Si la vérité n’est qu’un singulier EMETT , le mot contient TOUTES LES LETTRES !
LA VERITE EST UNE MAIS, POUR Y PARVENIR, IL Y A AUTANT DE ROUTES QUE D’HOMMES CONCERNES.
La Révolution Française réussira là où l’Eglise échouera, mais la conscience citoyenne est tout autant assimilatrice que les fonds baptismaux !