« MA NICHTANA »…UN COMMENTAIRE COMPOSE POUR LA Cour des Grands, et qui se retrouve dans une maison où tout respire le « vieux » sauf les cheveux blancs qui la squattent!
Quand l’idéal MATSA (il a trouvé) devient histoire, MATSATI (j’ai trouvé) et Savoir questionner MA NICH TANA LA liberté EST FIN DE NUIT !
On était fondé, m’avait-il semblé, à signifier l’essentiel de la Pâque au niveau de l’obligation d’établir “l’incursion historique ?
La participation de “l’ineffable” au déroulement de cette “portion historique” de tout premier plan ,PARCE QUE GENERATRICE DE FAITS, voire de philosophies, place la libération si haut que le nationalisme devenant fin en soi, s’écarte de Pessah pour se fourvoyer dans un matérialisme caricatural
Relater cette histoire induit que l’assimilation de tous les paramètres ayant été réalisée l’obligation d’en évoquer les étapes décisives devient « une des données de la conscience »par laquelle s’édifie l’histoire sur l’assise de la réinitialisation. Le risque majeur restant la tentation d’imaginer contre laquelle l’hébreu se prémunit par l’adhesion sans concession à l’identification
Cette façon d’éclairer “l’histoire” où le passé même simple reste révolu parce qu’ontologiquement « disparu »empêchera l’hebreu de s’y associer. En effet, se considérant : acceptant pleinement, totalement et sans réserve, le contrat du Sinaï, il étend par une « adhésion volontaire » l’implication de sa responsabilité à un temps où n’existant pas, il ne renonçait pas, pour autant, à en être « caution solidaire ! »
Ainsi, et, dans ces conditions, le passé n’est pas clos avec le récit libératoire, il devient source de compléments qui, selon les talents le génie ou l’inaptitude pourraient être en mesure de dépasser “l”évènement”en offrant ce que toutes les civilisations définirent comme la griffe non seulement du passé simple, voire du passé composé mais assurés que VOIR ET CONTEMPLER L’ÂGE D’OR n’est générateur de contentement que pour les “pères!”
Si manger de la “Matsa” est l’ornement de pessah, il est vertueux de rappeler que c’est d’abord “l’injonction divine” qui assoit la pratique. Ensuite, on entre dans les “risques” en citant la Providence comme associée. Et le cérémonial ne prend sa dimension que par ce rappel basique que (si “l’idée” chez Platon est aveu de l’âme) les hébreux ont dépassé la richesse théorique de la seule “idée” en l’associant au projet.
La proclamation “qu’avoir une idée” c’est refuser que tout ce qui a vocation à progresser, restât “idée” sans l’aptitude à “avoir une idée!”. C’est entrer dans la dimension mutilante de la condition humaine.
Dire que « l’homme ne se fonde que sur une part sacrifiée de lui-même » n’est authentique que chez Sophocle ou Eschyle. Ne détenant ni les moyens de sauvetage individuel, ni ceux qu’impose le progrès du bien, l’homme n’a pas d’autre issue que le recours à l’heresie que nuance l’aveu, « Mon royaume n’est pas de ce monde »ou « Rendez à César etc…
Le Chrétien resterait-il la meilleure façon d’être homme ? Quand bien même mutilé et renonçant, les Evangiles seules empêchaient le « tragique ». On comprend mieux, que le Juif par le refus de Jésus, confirme qu’il a mieux à offrir qu’une mutilation, inévitable revers d’une existence qui s’essouffle à la seule perspective de rappeler que la loi morale seule a vocation à fonder l’homme sur ce qu’il est !
On remarquera que le processus exécutoire passe d’un idéal démocratique où la consommation de la matsa sera pratiquée par tout le peuple, avant la confrontation avec l’ultime. En effet, avoir le sens de la question, ne rend il pas possible, voire certain, que la réponse ne prît le chemin de l’anéantissement? D… m’aime -t-il ? est bien plus signifiant que soutenir que “nous “l’aimons!”
Et puis, avec Pessah, et le questionnement, on sait, que les questions traduisent les manques, c’est à dire ce qui est essentiel, parce le besoin tel que vécu n’est jamais dans ce qu’on a, mais toujours dans la croyance (qui peut n’être qu’illusion) de ce qu’on aura!
Que le cérémonial repéra le questionnement comme “parure”, que la distinction de n’affirmer lapréséance de la sagesse que dans la mesure où le questionneur aura su conserver l’art et la manière de questionner à la façon qui fut celle du “Petit Prince”, indique que la grandeur de nos père, n’implique pas cette part assassine qui priverait les fils de marcher sur leurs traces.
Savoir et Chanter, quand l’enfant est seul désigné à “recourir” à l’interpellation directe, invite, aussi, à mesurer la vanité d’un questionnement, par l’invite à l’inanité de la question: “Ma Nichtana?”
Quoi? Vous ne voyez pas ? Les temps changent! Vous interrogez sur les différences? Mais la TERRE PROMISE ET REMISE est le seul pays à ne pas avoir de frontières !
Ben Gourion l’a dit , le jour de la fin de l’Exil! Ma nichtana entre nos pères et nous? Eux pouvaient dire “NAASSE VENICHMA! Pas nous! Ma Nichtana, les fils seront plus grands que leurs pères, et seuls les pères en seront fiers !
On provoque la curiosité des enfants en retirant le plat du séder au début du repas comme s’il était fini avant d’avoir commencé et on leur distribue des friandises pour les tenir éveillés jusqu’à ce que la question ait été formulée et la réponse amorcée. Et si l’enfant ne s’étonne pas de lui-même, son père lui enseigne et s’il n’a pas d’enfant, sa femme l’interroge et s’il n’est pas marié, il s’interroge
Ce qui revient à dire qu’aucune raison ne pourrait venir à bout d’une question ultime. Par contre, l’homme, (ou la civilisation) quand bien même ne saurait refuser de participer au progrès, Là, la solitude reprend son pouvoir et sa fonction!
Susciter les questions (l’énoncé une fois affirmé) détient plus de potentialité que la réponse elle même! Les auteurs qui marquèrent leur temps furent ceux qui “oublièrent” les réponses. Abraham ne fut-il pas plus grand quand il “reconnut ne pas savoir où il devait aller” que quand il sut que fonder l’homme sur l’idole, c’était se défigurer à jamais?